Normes, disciplines et manuels scolaires

Parution de l’ouvrage „Normes, disciplines et manuels scolaires“. Sous la direction de Sylvain Wagnon.

Le manuel scolaire est un outil majeur et incontournable de l’enseignement actuel. Témoin de son temps, enjeu politique, économique et culturel, il est révélateur des mutations et des évolutions de nos systèmes éducatifs. Cet ouvrage analyse les liens entre les manuels scolaires, les savoirs enseignés, les normes disciplinaires et la forme scolaire. Chaque chapitre explore à la fois l’histoire et l’actualité des différentes disciplines scolaires par le prisme du manuel scolaire.
Grâce à des analyses renouvelées et pluridisciplinaires, cet ouvrage précise l’importance du manuel en tant qu’interface incontournable de l’acte éducatif et élément constitutif d’une culture scolaire. Au fil des contributions issues des plus récentes recherches françaises et suisses, le manuel apparait ainsi comme vecteur de connaissances, de concepts et de valeurs, mais aussi et avant tout interprétation des programmes officiels. 
L’étude des liens entre les manuels scolaires et l’évolution de la forme scolaire permet de mettre en évidence les influences des divers acteurs, leurs interactions et les transferts culturels liés à la production des manuels, ainsi que leurs effets sur la constitution des disciplines. Grâce à cette étude novatrice des relations entre les normes, les disciplines et les manuels scolaires, cet ouvrage propose une réflexion globale sur l’enseignement, son histoire, son présent et ses perspectives.

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Garçons & filles en apprentissage – Représentations, transformations, variations

Parution de l’ouvrage „Garçons & filles en apprentissage. Représentations, transformations, variations“. Sous la direction de Prisca Kergoat et Dominique Maillard.

Si l’apprenti est sans doute la plus ancienne figure du jeune travailleur et de la jeune travailleuse, l’histoire sociale de ce groupe reste encore en construction. L’importance des enjeux économiques et politiques de l’apprentissage a eu tendance à favoriser des analyses centrées sur les dimensions institutionnelles et leurs évolutions, laissant dans l’ombre les réalités sociales des publics concernés.

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James Guillaume – l’émancipation par les savoirs

 Parution de l’ouvrage collectif coordonné par Jean Charles Buttier, Charles Heimberg et Nora Köhler „James Guillaume – l’émancipation par les savoirs“.

James Guillaume (1844-1916) est connu par sa collaboration avec Michel Bakounine et son livre en quatre tomes L’Internationale. Documents et Souvenirs (1864-1878). Mais on connaît mal son action et son influence en pédagogie. Actif dans de nombreux réseaux politiques et pédagogiques, étroitement lié à Ferdinand Buisson, haut responsable du ministère de l’Éducation nationale en France, James Guillaume part de Suisse pour Paris le let mai 1878. C’est une rupture car il n’occupe plus de position politique de premier plan. Nous postulons une continuité entre son militantisme politique et pédagogique. L’enjeu de ce colloque sur « James Guillaume l’émancipation par les savoirs » est de montrer qu’il a été un penseur et un acteur majeur dans ce domaine au tournant des XIXe et XXe siècles, tout en restant dans l’ombre. Son parcours intellectuel éclaire la diversité des formes de son engagement, puisqu’il a milité pour le syndicalisme révolutionnaire dans les premières décennies du XXe siècle, tout en participant à la publication de sources historiques dont il rendait compte lors de séances d’universités populaires. Ce colloque, organisé par l’université de Genève en novembre 2016, invite à reconstituer les réseaux intellectuels politiques et pédagogiques au sein desquels il s’est inséré. James Guillaume s’est trouvé à la rencontre entre les milieux républicains et les milieux libertaires, étroitement lié à l’élaboration des outils théoriques qui ont accompagné la mise en place de l’école primaire gratuite, laïque et obligatoire en France. Ce portrait à plusieurs voix est un point d’entrée dans une époque, traversée par les échanges autour de la question de l’émancipation. Au sein de ce mouvement d’intense activité intellectuelle, James Guillaume a servi de passeur : entre la Suisse et la France, entre la politique et la pédagogie ou encore entre l’histoire de la Révolution française et le présent de la Troisième République. La vie et l’oeuvre de ce penseur et praticien de l’engagement politico-pédagogique conduisent à accorder une large place à une réflexion sur l’actualité de cette vision libertaire de l’école en ce début de XXIe siècle, en France, en Suisse et ailleurs.

https://editionsnoiretrouge.com/index.php?route=product/product&product_id=89

L’école dans et avec la nature

Nouvelle parution – Corine Martel et Sylvain Wagnon, L’école dans et avec la nature. La révolution pédagogique du XXIe siècle. Coll. pédagogies, ESF, 2022.

À la jeune Isabelle qui, dans la pièce de Jean Giraudoux Intermezzo (1933), a décidé de faire classe dehors, l’inspecteur explique doctement que « le plafond, dans l’enseignement, doit être compris de façon à faire ressortir la taille de l’adulte vis-à-vis de l’enfant. Un maître qui adopte le plein air avoue qu’il est plus petit que l’arbre, moins corpulent que le boeuf, moins mobile que l’abeille ; il sacrifie ainsi la meilleure preuve de sa dignité. » Or, Corine Martel et Sylvain Wagnon nous montrent précisément ici le contraire : enseigner dans la nature, faire entrer la nature dans l’école, accompagner l’élève dans la découverte du monde extérieur, le mettre en situation de l’observer et de le décrire, de faire des hypothèses et d’expérimenter, de comprendre la solidarité profonde qui unit les humains et la planète, c’est conférer au professeur d’aujourd’hui une mission essentielle : permettre à la génération qui vient de donner un avenir à son futur.

Certes, les tentatives pour éduquer dans et avec la nature ne datent pas d’aujourd’hui. Les auteurs expliquent qu’il s’agit d’une tradition pédagogique qui, de Rousseau à l’Éducation nouvelle, de classes-promenades aux Forests Schools, a largement démontré sa fécondité. Mais ils nous disent aussi que ce qui était utile hier devient aujourd’hui urgent pour former les citoyens de demain.

Certes, on a pu croire parfois, avec beaucoup de naïveté, que « la reconnexion » avec la nature s’opérait spontanément et résolvait miraculeusement tous les problèmes. Les auteurs démontrent que cela requiert, au contraire, une réflexion didactique dont ils nous livrent précisément les clés. Pour faire ses premiers pas comme pour mener des projets collectifs sur le long terme. Pour repenser son enseignement de manière à la fois vivante et rigoureuse.

(Résumé de l’ouvrage fait par P. Meirieu et tiré de https://www.esf-scienceshumaines.fr/accueil/400-lecole-dans-et-avec-la-nature.html)

Gesuche an die SAGW

Wie üblich sind vollständige Gesuche an die SAGW für das folgende Jahr anfangs Jahr, diesmal bis am 9. Februar 2022, bei der SAGW einzureichen. Das Verfahren wurde jedoch leicht modifiziert.

Die Eingabe erfolgt neu online direkt auf einer Plattform bei der SAGW. Dazu lassen wir Ihnen im Anhang das Merkblatt für 2023 mit dem SAGW-Reglement zukommen. Bitte beachten Sie, dass Kooperationsprojekte mit andern Gesellschaften resp. mit Arbeitsgruppen anderer Gesellschaften grössere Chancen auf Unterstützung haben. Bitte beachten Sie ebenfalls, dass Sie eine Mail mit einer Einladung zur Registrierung auf mySAGW erhalten werden.

Damit vonseiten SGBF klar ist, dass ein Gesuch von einem Mitglied der AG Historische Bildungsforschung gestellt werden wird, braucht es zuerst ein Mail an die Vorsitzende K. Manz mit der Absichtserklärung für ein Gesuch. Danach erfolgt die Freischaltung eines neuen Gesuchs. Materiell hat die Vorsitzende aber danach nichts mit der Gesuchseinreichung zu tun.

La famille, l’école, l’État

Nouvelle parution : Pierre Caspard, La famille, l’école, l’Etat. Un modèle helvétique, XVIIe-XIXe siècles, Bern, Peter Lang.

Dans les régions développées de l’Occident moderne, les parents ont été nombreux à vouloir assurer à leurs enfants, garçons et filles, une bonne maîtrise de leur langue, parlée, lue et écrite. Les raisons qui étaient les leurs, les moyens qu’ils se sont donnés, les résultats qu’ils ont atteints, font l’objet du présent livre. 

Le contexte régional observé est celui de l’actuel canton suisse de Neuchâtel. Les principes, valeurs et intérêts qui motivaient ses paysans, artisans, ouvriers, commerçants, petits notables, à instruire ou faire instruire leurs enfants, se donnent à voir dans leurs écrits personnels, mais aussi dans les programmes de leurs écoles, dont ils décidaient collectivement, dans un contexte de démocratie directe exercée au niveau communal. 

Par cette pratique de la démocratie directe, le pays de Neuchâtel appartient au monde helvétique. Socialement et culturellement, il est proche aussi d’autres régions de l’Occident développé. Le livre propose diverses comparaisons avec la France mais invite, plus largement, à une réflexion sur les politiques d’instruction menées par des acteurs localement situés, avant que les États nationaux ne privilégient une scolarisation généralisée sous leur contrôle, dans le courant du XIXe siècle.

https://www.peterlang.com/document/1147822

Regards sur l’histoire de l’éducation, une perspective internationale

Parution du nouveau numéro de la revue „Histoire de l’éducation“ (154) : Regards sur l’histoire de l’éducation, une perspective internationale. Sous la direction de Rita Hofstetter (Université de Genève) et Solenn Huitric (Université Lumière – Lyon 2)

L’histoire de l’éducation est un domaine de recherche foisonnant, aux contours fluctuants, dont l’analyse rétrospective est susceptible de renforcer une réflexivité critique. Les contributions de ce dossier s’y emploient, en analysant les travaux et les évolutions de la discipline en France, en Espagne, en Angleterre, au Portugal et dans les pays baltes. Elles prennent appui sur une recension des ancrages institutionnels et réseaux de communications qui conditionnent et favorisent le renouvellement des connaissances. Ces dernières sont analysées via les pratiques et productions de ceux qui se reconnaissent dans ce champ. Un accent particulier est porté sur les thèses de doctorat. À partir d’un matériau comparable, les articles montrent que les thèses permettent de cerner les logiques de positionnement d’une discipline, attestant que cette étape doctorale peut tantôt être investie comme moyen pour « cadrer » le devenir d’un champ (consolider un courant, une école de pensée), tantôt constituer un espace de renouvellement. Les bilans historiographiques confirment le dynamisme du domaine mais aussi les tensions qu’il connaît. Le rythme soutenu des changements institutionnels de la péninsule ibérique témoigne ainsi de la fragmentation de la recherche historienne. Les restructurations institutionnelles et éditoriales sont également au cœur de l’étude sur la France, pour éclairer sous un nouveau jour la vitalité du domaine. Enfin, la vision panoramique sur les évolutions depuis 1960 de l’histoire de l’éducation en Grande-Bretagne permet d’allier une historicisation de ses réseaux de communications avec celle de ses contenus.

https://www.cairn.info/revue-histoire-de-l-education-2020-2.htm

„Schul-Sachen“ : Gegenstände von gestern und heute aus dem Schulmuseum Bern.

„Schul-Sachen“ : Gegenstände von gestern und heute aus dem Schulmuseum Bern. Ein Beitrag zur Materialität von Bildung, Schule und Unterricht.

Hans-Ulrich GrunderPia Lädrach (Hrsg.)

Zweite Auflage, 116 Seiten; Preis: sFr. 25.-

Bezug: 

Website: www.schulmuseumbern.ch

Schulwandbilder, der ‘Schubi-Drucker’, die Schiefertafel, Quisenaire-Stäbchen oder einenSchulranzen kennen wir als Gegenstände aus Unterricht und Schule – erinnern wir uns an ‘Schul-Sachen’?

Die Autorinnen und Autoren dieses Lesebuchs portraitieren in ihren Beiträgen neununddreissig dieser ‘Schul-Sachen’. Der dadurch aufgespannte Fächer spiegelt die Vielfalt an didaktischen und unterrichtsmethodischen Lehr- und Lernmitteln, die im Unterricht an unseren Schulen bis heute eingesetzt wird. Damit steht das Thema ‘Materialität der Erziehung’ zur Debatte, was schulpädagogische, kultur-, sozial-, bildungs- und schulgeschichtliche Sachverhalte ins Zentrum rückt: Dinge, Materialien, Gegenstände, die Einrichtung, das Mobiliar und die Ausstattung von Schulen und Klassenzimmern. Materielle Aspekte gelten, neben den pädagogischen und unterrichtsmethodischen Belangen um das Lehren und Lernen auch als Basis für die Analyse von Bildungsprozessen, von Lehrintentionen und Wissenserwerb.

Zugleich rückt diese Sicht das Schulmuseum, den charakteristischen Sammel- und Dokumentationsort für solche Objekte, in den Blick: Die Stiftung Schulmuseum Bern verfügt über mehr als 80‘000 Gegenstände – Archivalien, Bücher, Schülerhefte, Vorbereitungsarbeiten von Lehrpersonen, Mobiliar, Objekte aus allen Schulfächern sowie Schulwandbilder, Fotos und Raritäten aus Jahrhunderten Schulgeschichte. Sie dokumentiert in historischer Perspektive den pädagogischen Umgang mit ‘Schul-Sachen’ und deren Relevanz für die unterrichtliche und schulische Praxis einer bestimmten Zeit – in ihrer Sammlung und in diesem Band.

Die hier abgedruckten, individuell gestalteten ‘Portraits’ verweisen darauf, dass charakteristische Unterrichtshilfen oder schulische Gegenstände zwar zeitverhaftet sind. Doch oft entfalten sie ein Eigenleben, das weit über ihre Epoche hinaus- und bis in die Gegenwart hineinreicht.

Die Autorinnen und Autoren lassen die Gegenstände selbst erzählen. Damit erhalten ihre ‘Schul-Sachen’ ihre Würde, aber auch ihre materielle Widerständigkeit zurück, die oft genug in der Vergangenheit versunken ist.

Autorinnen und Autoren

Ruth Goll, Aurel Waeber, Stephan Marti, Rebecca Lanz, Nicole Stephan, Mark Kohler, Hans-Ulrich Grunder, Pia Lädrach, Katharina Kellerhals, Christoph A. Schwengeler, Esther Scheuner, Peter Krebs, Daniel Deplazes, Stefan Kessler, Nathalie Pfiffner, Thomas Notz, Ruth Brechbühl, David Hischier, Bruno Chapuis, Gilbert Hirschi-Harnisch, Dieter Sturm, Marianne Grimm-Häni, Susanne Christina Jost.

Schul-Sachen

Globus, Schweizerischer Schul-Atlas für Mittelschulen, Schulwandbilder, Neues ABC und Lesebuch, Arithmometer, ‘Schubi-Drucker’, Schiefertafel, Menschenkunde anhand von ModellenSchultisch, Rechenbrett und Rechenpfennige, Griffelschachtel, Für Kopf und Herz, Botanisierbüchse, Profax, LÜK, Schulheft, Botanische Schülerübungen, Schülermütze, Eselsbank/Eselsmütze, Klassenfoto, Geschichtswandkarten, Umriss-Stempel, Quisenaire-Stäbchen, Katechismus des Petrus Kanisius, Zählrahmen, Matrizendrucker, SNOOPY, LITTLE PROFESSOR Solar, Tintenfass, Bleistift, Spitzer, Tellurium, Calculation Bones, Lehrerarbeit Die Gesteine unseres Landes, Stereoskop, Munzingerhefte, Vorschriften zum Nachschreiben, Schulwandbild Dahlia Coccinea (1803), Schulranzen, das erste Gesetz über die öffentlichen Primarschulen im Kanton Bern (1835).

Edition de la correspondance du Père Girard

Mise en ligne sur Lumières.Lausanne du premier volet de l’édition de la correspondance du Père Girard (1765-1850), ainsi que d’une bibliothèque numérique de ses principaux imprimés. Les 53 lettres retranscrites documentent la jeunesse du cordelier fribourgeois, son engagement dans la République helvétique ainsi que son rôle primordial dans la création de la paroisse catholique de Berne (1789-1804).

L’éclatement de la Révolution en Suisse en 1798 constitue un moment-clé dans la vie du Père Girard. Elle lui a en effet offert une opportunité unique de se couper de l’isolement inhérent à son état de religieux, pour entrer en relation avec les forces réformatrices de sa patrie. Depuis la cellule de son couvent, il entreprend une correspondance avec le ministre des arts et des sciences Philipp-Albert Stapfer qui contribuera à le faire progresser dans sa carrière. Mis au fait des connaissances philosophiques et pédagogiques du jeune cordelier, le ministre de la République helvétique le nomme successivement membre du Conseil d’éducation du canton de Fribourg, archiviste de son ministère puis ministre du culte catholique auprès des autorités suprêmes à Berne. Les lettres éditées mettent en relief son avènement en tant qu’homme de lettres et de médiateur culturel dans la Suisse de la fin du siècle des Lumières.

La vie ecclésiastique catholique demeure en filigrane de ce corpus. Sa longue correspondance avec l’évêque Jean-Baptiste d’Odet, notamment, fait apparaître les tensions régnant sous la Révolution entre les autorités politiques et religieuses, mais aussi, par moments, des tentatives de rencontre et de conciliation. C’est ainsi par exemple que le Père Girard engage son supérieur hiérarchique à faire preuve de modération face au gouvernement helvétique et à se rapprocher des ministres du culte protestants de Berne dans une perspective œcuménique alors nouvelle pour son temps. Le cordelier entame également sous l’Helvétique une correspondance décisive avec l’un des premiers promoteurs des Lumières catholiques en Allemagne, le vicaire général du diocèse de Constance Ignaz Heinrich von Wessenberg. Les deux hommes d’Église échangent alors sur le possible accommodement de leur religion avec la Révolution, ainsi que sur la modernisation des études catholiques. La correspondance reflète encore son implication dans la conservation de la tolérance religieuse pour les catholiques de Berne après 1803, couronnée par la restauration d’une paroisse de confession romaine.

La publication des premières lettres éditées du Père Girard est accompagnée d’une bibliothèque numérique constituée par l’essentiel de ses textes imprimés – soit une trentaine au total, sans compter les éditions posthumes. Le chercheur ou le lecteur curieux trouvera ainsi sur Lumières.Lausanne une plate-forme précieuse pour appréhender, en quelques clics, l’œuvre pédagogique, philosophique et théologique du cordelier fribourgeois.

Il est encore à relever que ce vaste projet d’édition en est aujourd’hui toujours à son commencement, puisque moins de 10 % des pièces connues de la correspondance ont été retranscrites. Le Cercle d’études Grégoire Girard espère pouvoir trouver dans les années qui suivent le financement nécessaire pour mener ce projet à son terme.

https://lumieres.unil.ch/projets/girard/

https://cerclegregoiregirard.ch

Genre et littératie

Parution du numéro thématique „Genre et littératie“ de la revue Forumlecture suisse. Numéro édité par Anne Monnier, Glaís Sales Cordeiro, Sylviane Tinembart, Christine Tresch.

Le „genre“ en tant que construction historique et sociale du féminin et du masculin s’oppose à la conception traditionnelle qui considère les différences entre hommes et femmes comme naturellement données, impliquant des rôles spécifiques propres à chaque sexe. En effet, les recherches sur le genre montrent à quel point les usages sociaux d’une éducation différenciée et genrée des filles et des garçons dès leur plus jeune âge entrainent des inégalités sociales, alors même que l’égalité est inscrite dans la législation de nombreux États. 

La famille, l’école et les bibliothèques sont des lieux de socialisation importants pour les enfants et les jeunes. On peut donc postuler que ces institutions font toutes des différenciations sexospécifiques et véhiculent des stéréotypes sur les rôles sociaux à travers les mots, les interactions et les médias. Les relations entre les sexes auxquelles les enfants et les adolescents sont confrontés quotidiennement dans ces espaces, mais aussi dans de nombreux autres espaces sociaux, façonnent également leur vie quotidienne, leur rapport à la littératie et, par conséquent, leurs préférences en matière de lecture. Si la littérature de jeunesse peut apporter une contribution importante à la réflexion sur les idées de genre, elle peut aussi cimenter ces idées.

Le numéro actuel de leseforum.ch pose la focale sur les recherches et les pratiques actuelles qui problématisent les questions concernant la littératie à l’aide du concept de genre, aussi bien en Suisse qu’à l’étranger. Les contributions présentes dans ce numéro abordent ainsi différentes questions vives à propos des conceptions et des constructions du système de genre dans diverses institutions sociales et dans les médias, en se focalisant sur les enfants et les jeunes, mais aussi sur les acteurs et actrices des institutions éducatives et culturelles.

https://www.forumlecture.ch

Elisabeth H. Une femme comme les autres

Elisabeth H. Une femme comme les autres de Martine Ruchat. Genève : Editions Slatkine, 2021.

Récit biographique et roman de formation tout à la fois, ce livre dresse le portrait d’une femme, pédagogue et féministe, engagée socialement dès la fin du XIXe siècle.

Née dans le canton protestant de Neuchâtel, elle ne peut se résoudre au mariage et à être mère. Son destin sera autre : elle choisit une profession au service des enfants et de l’écriture. Elle se frotte aux idées étroites sur l’éducation, elle s’enthousiasme  pour des pensées libertaires, elle pratique l’éducation nouvelle en France, en Allemagne, en Suisse et se voue à l’éducation des jeunes filles. Dès 1906, le mot « émancipation » est entré dans  son vocabulaire.

Qui est Élisabeth H. ?

Une vie de femme exemplaire qui résonne au-delà de la Suisse et de son temps.

Prix de l’Essai 2019 de la Société Genevoise des Écrivains

https://www.slatkine.com/fr/editions-slatkine/74857-book-07211025-9782832110256.html

Penser la circulation des savoirs scolaires dans l’espace transatlantique. Émigration-transferts-créations (XVIIIe-XXe siècle)

Penser la circulation des savoirs scolaires dans l’espace transatlantique. Émigration-transferts-créations (XVIIIe-XXe siècle)

Alexandre Fontaine (sous la direction) 

Bien que certains réflexes nationalistes tendent à le dissimuler ou même à le dénier, ce constat s’impose : tout système scolaire se façonne à partir de références étrangères. L’espace transatlantique, depuis la première mondialisation des XVe et XVIe siècles, incarne un laboratoire privilégié de la fabrication de savoirs scolaires mêlés. Par l’action de passeuses et de passeurs, les pratiques et les méthodes pédagogiques les plus efficientes circulent, transitent, s’enrichissent ou sont rejetées.Espace de domination, de rivalités mais aussi de rencontres et de métissages, l’Atlantique fut pensé par l’anthropologue cubain Fernando Ortiz comme une zone de transculturation. Ce mécanisme donnant-donnant fait sens, puisqu’il a contribué à l’émergence de reconfigurations particulièrement créatives. Par cette interpénétration des économies scolaires, nations américaines et européennes ont indéniablement développé et affiné de nouvelles réalités pédagogiques.Cet ouvrage collectif, qui réunit d’éminents spécialistes brésiliens et européens, plaide pour un désenclavement de l’histoire de l’éducation, qu’il s’agit de penser au-delà d’une recherche des similitudes et des différences. Dans ce sens, il restitue l’idée d’une « homogénéisation silencieuse » des savoirs scolaires des deux côtés de l’Atlantique, bien davantage marqués par des échanges polyphoniques et des mécanismes d’emprunts et d’appropriations que par des constructions ex nihilo.

 Avec les contributions de : Maria Helena Camara Bastos, Viktoria Boretska, Jean-Charles Geslot, Laurent Gutierrez et Antoine Savoye, Marianne Helfenberger, Paola Salomé Lopes Garcia, Peri Mesquida et Pierre-Philippe Bugnard, Felipe Ziotti Narita, Vincent Peillon et Marie Vergnon.

 Prix : 26 €

Ouvrage publié avec l’aide du Conseil de l’Université de Fribourg (Suisse) et de la Société académique vaudoise.

Penser la circulation des savoirs scolaires dans l’espace transatlantique.pdf

Buchpublikation: 1918 in Bildung und Erziehung. Traditionen, Transitionen, Visionen

Andrea De Vincenti
Norbert Grube
Andreas Hoffmann-Ocon
(Hrsg.)

„1918“ bezeichnet mehr als das Ende des Ersten Weltkriegs. Der Jahresbezug begründet
häufig auch bildungsgeschichtliche Narrative. Hingegen fragt der Band nach Gleichzeitigkeiten von Zäsuren und Tradierungen, Brüchen und Kontinuitäten in regionalen, nationalen, europäischen und globalen Perspektiven. Er untersucht vielfältige Paradoxien vermeintlich alter und neuer pädagogischer Kulturen und Praktiken ebenso wie Ambivalenzen der Jugend zwischen Aufbegehren und Anknüpfung an Bildungsideale. Auch die Infragestellung von Schule und Pädagogik, ihre Relegitimierung sowie die Verflechtung von Sozialdemokratie und Sozialismus mit Bildungsreformen und -traditionen werden fokussiert. Damit zielt der Band auf den vielfach beschriebenen «Kampf der Ideologien» in der Zwischenkriegszeit und auf die Zirkulation konkurrierender Wissen, sodass er bildungshistorisch die komplexe Offenheit von 1918 diskutiert.

Digitale Version

Mitgliederversammlung

Liebe Kolleginnen und Kollegen

Da der SGBF/SSRE-Kongress dieses Jahr virtuell durchgeführt wird, hat sich das Büro der Arbeitsgruppe Historische Bildungsforschung SGBF/SSRE entschieden, die Mitgliederversammlung um ein Jahr auf den Kongress 2021 zu verschieben.

Herzliche Grüsse, Karin Manz

Le temps des jolies colonies de vacances Au cœur de la construction d’un service public, 1944-1960.

Nouvelle parution : Julien Fuchs, Le temps des jolies colonies de vacances. Au cœur de la construction d’un service public, 1944-1960.

Entre 1944 et 1960, les colonies de vacances deviennent en France un phénomène social majeur, concernant des centaines de milliers d’enfants et d’adolescents. Soucieux d’accompagner l’expansion de ces structures nées d’initiatives privées, l’État bâtit à leur encontre une politique spécifique et leur dédie une administration. Autour de la figure d’Étienne Bécart, celle-ci est en charge de règlementer le secteur, d’organiser son subventionnement, de structurer un système d’inspection et d’impulser une orientation pédagogique en s’intéressant notamment à la formation des cadres. Basé sur les archives de la Direction générale de la Jeunesse et des Sports, mais aussi sur des sources audiovisuelles originales, ce livre montre comment un service public des colonies se construit en prenant appui notamment, mais sans exclusivité, sur l’univers laïc, et en confrontant ses intentions généreuses à d’incontournables limites dans cette société française de la IVe République.

Site de l’éditeur

Digitale Ressourcen für Bildungshistoriker*innen – ein Überblick

In technischer und redaktioneller Betreuung durch die Bibliothek für Bildungsgeschichtliche Forschung in Berlin wurde anfangs diesen Jahres eine neue Plattform für institutionenübergreifende digitale Ressourcen der Bildungsgeschichte im deutsch-sprachigen Raum lanciert.

Die Seite befindet sich im Aufbau. Kommentare, Anregungen und Rückmeldungen sind willkommen.

Hier geht’s zur Homepage: bildungsgeschichte.de

Monika Mattes publizierte anlässlich der gegenwärtig geschlossenen Museen und Archive einen Übersicht zu digitalen, bildungshistorischen Ressourcen im deutsch-sprachigen Raum.

Hier geht’s zum Artikel!

Buchpublikation: Pädagogisierung des ‚guten Lebens‘

De Vincenti, Andrea, Norbert Grube, Michèle Hofmann und Lukas Boser, Hrsg. 2020. Pädagogisierung des ‚guten Lebens‘. Bildungshistorische Perspektiven auf Ambitionen und Dynamiken im 20. Jahrhundert. Bern: Bibliothek am Guisanplatz.

Die Pädagogisierung der Gesellschaft wird in der Gegenwart vielfach offenkundig, etwa wenn Schulen den angeblich richtigen Umgang mit Gesundheit und Medien vermitteln. Mit diesen und anderen Massnahmen sollen Kinder zu einem «guten Leben» befähigt werden. Eine so ausgerichtete Pädagogisierung beschränkt sich aber nicht auf das Kindesalter oder Schulen, vielmehr erfolgt sie an vielfältigen gesellschaftlichen Orten und unter Einbezug von Erwachsenen. Die Pädagogisierung des «guten Lebens» ist weder Signum der Gegenwart noch moderner Gesellschaften, sondern findet sich auch in der Vergangenheit. Hier setzt der bildungshistorische Sammelband an und diskutiert Ausprägungen und Entwicklungen von schulischer und ausserschulischer Pädagogisierung des «guten Lebens» in ihrem Wandel.

Digital version

Construire la paix par l’éducation : réseaux et mouvements internationaux au XXe siècle

Rita Hofstetter, Joëlle Droux, Michel Christian (éds.), Construire la paix par l’éducation : réseaux et mouvements internationaux au XXe siècle. Genève au cœur d’une utopie. Neuchâtel : Editions Alphil.

Le 2 juin 1913 s’ouvre à Paris le xe Congrès international des femmes qui débouche sur un souhait : « Que les femmes s’initient au pacifisme, suprême affirmation
du droit humain, et qu’elles s’en inspirent dans l’éducation des enfants. » On ne saurait mieux dire le lien étroit qui unit déjà combat pacifiste et enjeux éducatifs à la veille de la Première Guerre mondiale.
Cet ouvrage met précisément en lumière la façon dont les terrains éducatifs ont été traversés au fil du XXe siècle par une diversité de causes transnationales portées par la conviction que la paix se construit par l’éducation. À l’épicentre de ces réseaux, un lieu qui est bien plus qu’une ville : Genève, modeste cité lémanique qui se transforme à partir de 1919 en une véritable ruche internationaliste avec l’arrivée des premières grandes organisations internationales chargées de bâtir un nouvel ordre mondial.
L’ouvrage montre le rôle conféré à l’éducation afin de favoriser cette solidarité universelle et de faire circuler en Europe et dans le monde ces valeurs pacifistes qui nourrissent l’« esprit de Genève ». Les contributions dévoilent la diversité des acteurs individuels (pédagogues, psychologues, médecins, politiciens) et collectifs (réseaux scientifiques, mouvements associatifs et militants) engagés dans cette dynamique réformiste, et cela bien au-delà de l’entre-deux-guerres. Elles donnent à voir la richesse des initiatives alimentant cet élan pacifiste auprès des jeunes, entre les mains desquels se jouerait le devenir de la démocratie et de l’humanité. Les auteurs examinent aussi les controverses, les tensions et les concurrences qui entourent ces élans internationalistes. En mettant au jour les tribulations et les transformations de ces projets réformistes dans le temps et l’espace, l’ouvrage propose de nouveaux éclairages sur la genèse transnationale des politiques éducatives contemporaines.

Table des matières