Les IUFM (1989-2013). Vingt-quatre ans de redéfinition de la formation des professeurs del’enseignement public en France

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Appel à contributions – Colloque international „Les IUFM (1989-2013). Vingt-quatre ans de redéfinition de la formation des professeurs de l’enseignement public en France“. Université Paris-Est Créteil, Jeudi 15- vendredi 16 mai 2025.

Les Instituts universitaires de formations des maîtres (IUFM), créés par la loi du 10 juillet 1989, ont marqué les esprits et leur acronyme reste probablement aujourd’hui plus visible, auprès du grand public, que ceux d’École supérieure du professorat et de l’éducation (ESPÉ), entre 2013 et 2019 ou d’Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (INSPÉ) depuis 2019. Ils ont relevé d’une ambition sociale forte : répondre aux besoins pédagogiques créés notamment par l’objectif de démocratisation de l’enseignement secondaire amorcée à la fin des années 1950. La scolarité obligatoire portée à 16 ans (1959, la loi prenant effet en 1967), le collège unique (1975), puis la démocratisation du lycée à partir des années 1985-89 (80% d’une classe d’âge au bac) imposaient de prendre en charge plus longtemps une part croissante, et socialement plus diverse, de chaque génération. Il s’agissait donc de recruter et de mieux former des enseignants plus nombreux, tout en dépassant les clivages séparant instituteurs, enseignants du secondaire et enseignants des lycées professionnels, alors que les départs à la retraite de la génération du baby-boom s’accéléraient. Le projet d’IUFM reposait ainsi sur l’idée que l’amélioration de la formation des professeurs, dans la mesure où elle permettrait une mise-en oeuvre large des pratiques pédagogiques « nouvelles », pourrait rendre possible la réussite de tous les élèves, ou tout au moins améliorer l’égalité sociale dans une école désormais de masse, et réduire un échec scolaire dont la notion commençait à se constituer. On créait pour cela un lieu unique de formation universitaire de tous les enseignants et CPE (Conseillers principaux d’éducation), qu’ils appartiennent au premier ou au second degré, général, technologique et professionnel. Les anciennes Écoles nationales d’instituteurs (ENI), les Écoles normales nationales d’apprentissage (ENNA) et les Centres pédagogiques régionaux (CPR) devaient donc fusionner. La formation devait être professionnalisante, mais aussi basée sur une initiation à la recherche désormais universitaire fondée sur la rédaction et la soutenance d’un mémoire à orientation professionnelle. Elle devait de plus offrir un point de rencontre entre des praticiens et des chercheurs, dans la continuité des Écoles normales d’instituteurs, et de promouvoir des lieux d’innovation pédagogique et de recherche en didactique et sciences de l’éducation. Les IUFM ont existé vingt-quatre ans. En 2007, ils deviennent composante universitaire, puis en 2013 sont remplacés par les ESPÉ. Ils ont systématisé des dispositifs pédagogiques novateurs (tutorat, mémoire professionnel, analyse de pratique professionnelle etc.), soutenu l’émergence de nouvelles disciplines dans l’orbite de la didactique et des sciences de l’éducation, mais ils ont aussi été le point de départ d’une réforme de la formation des professeurs qui peine encore aujourd’hui, trente ans après, à trouver son équilibre.

Pourtant, et peut-être à cause de cela, leur histoire est mal connue. Les travaux qui y ont été consacrés sont jusqu’ici assez peu nombreux : on trouve des articles et des thèses contemporaines de leur existence, quelques ouvrages datant du moment de leur disparition3, par exemple celui de Jean-François Condette (2007) ou le collectif dirigé par Antoine Prost, La formation des maitres de 1940 à 2010 (2014), une histoire des institutions de formation dont la troisième partie porte sur « les IUFM […] un terrain jusque-là non défriché ». Plus récemment, des recherches à partir d’enquêtes orales ont été menées. Ce projet de colloque vise à combler cette lacune. Le recul d’une trentaine d’années autorise à revisiter cette histoire, ce qui s’y est déroulé, les transformations profondes du corps professoral et des pratiques enseignantes qu’elle a générées. Il propose d’éclairer les enjeux actuels de la formation des professeurs et le projet social qui en découle, grâce aux résultats d’un champ de recherches dynamique qui conjugue une diversité d’approches auxquelles est destiné cet appel à communications.

Les propositions d’interventions devront s’insérer dans au moins un des axes suivants. Tous les axes incluent les formations du premier et/ou second degré, les enseignements général, technologique et professionnel ainsi que les différents concours de recrutement.

1 – Un premier axe concerne l’histoire du projet institutionnel d’IUFM, inscrite dans une politique nationale de la formation des professeurs menée par les deux ministères (Éducation nationale et Enseignement supérieur et de la recherche) dont les politiques sont d’autant plus liées que le processus d’universitarisation de la formation est une clé centrale d’analyse. La généalogie de la réforme, le processus décisionnaire, son intégration dans les transformations plus globales des universités, la mise en place et le financement des IUFM, l’histoire des concours de recrutement et leur articulation avec la formation s’inscrivent dans cet axe.

2 – Le deuxième axe s’intéresse à l’organisation de ces formations et à la vie de ces établissements à différentes échelles, dans les contextes sociaux, spatiaux, politiques, culturels des académies, leurs liens avec les établissements scolaires, les milieux associatifs, l’éducation prioritaire, les diverses voies de la rénovation pédagogique etc. Il propose d’interroger l’histoire des contenus et des pratiques de formations, les continuités et les renouvellements par rapport aux formations antérieures des ENI et ENNA, les diversités académiques et les cultures « locales », l’essor des didactiques disciplinaires et des sciences de l’éducation etc. L’attention aux matérialités et aux spatialités à l’échelle des sites ou des académies et les approches « par le bas » sont bienvenues. L’histoire des acteurs, qu’il s’agisse des formateurs et formatrices dans toute leur diversité (de statuts notamment), des étudiant.es ou des stagiaires, s’inscrit ainsi dans l’optique de cet axe.

3 – Le troisième axe propose de questionner l’histoire de la réception des réformes de la formation et du recrutement des professeurs et de leur mise en oeuvre, la manière dont elle est devenue un enjeu politique, les formes de réflexions, d’action ou de luttes qu’elle a suscitées. En effet, la politique scolaire apparaît en France comme une question vive qui génère couramment un débat public intense, voire des mouvements sociaux forts qui ont pesé sur l’histoire des IUFM.

4 – Le dernier axe concerne l’histoire comparée et transnationale qui a fait l’objet de travaux récents. Il propose d’envisager des éléments de comparaison avec d’autres histoires nationales, mais aussi de circulation des idées et des modèles : elle ouvre ainsi l’analyse au rôle des institutions internationales et à la circulation des idées à différentes échelles.

Propositions :

Les propositions, 2500 signes comprenant une présentation résumée des sources utilisées et d’une courte biobibliographie sont à envoyer avant le 31 mai.

1er juillet : finalisation du programme

Jeudi 15- vendredi 16 mai 2025 : colloque à l’Université Paris-Est Créteil

Il donnera lieu à une publication issue du colloque.

Comité d’organisation :

Ce colloque s’inscrit dans le prolongement du projet Géohistoire des IUFM de la banlieue parisienne financé par l’UPEC (https://crhec.u-pec.fr/actualites/actualites/ateliers-geohistoire-des-iufm-de-la-banlieue-parisienne). Il est organisé par l’équipe UPEC/Inspé : Delphine Callen, Amandine Chapuis, Fanny Gallot, Aude Gerbaud, Laurence Guignard, Laetitia Mongeard, Daniel Ourman, Jennifer Vanz.

Comité scientifique

Alain Bernard (UPEC/CAK), Florence Bourillon (UPEC/CRHEC), Frédéric Charles (Université de Picardie-Jules Verne, CURAPP-ESS), Jean-François Condette (Université de Lille/ CREHS), Caroline Ehrhardt (Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis/IDHES), Leïla Frouillou (Université Paris Nanterre/ CRESPPA-GTM), Bénédicte Girault (CY Université/DYPEC), Patricia Legris (Université Rennes 2/Tempora), Stéphane Lembré (Université de Lille/CREHS), Jean-Noël Luc (Sorbonne Université/CRXIXe), Emmanuelle Picard (ENS Lyon/Triangle), Aude Seurrat (UPEC-Inspé/Céditec), Frédérique Sitri (UPEC/Céditec), Marianne Thivend (Université Lumière Lyon 2/LARHA), Loïc Vadelorge (Université Gustave Eiffel/ACP), Yves Verneuil (Université Lumière Lyon 2/ECP), Pierre Verschueren (Université de Franche Comté/Centre Lucien Febvre), Michelle Zancarini-Fournel (Université Claude Bernard Lyon 1/LARHRA).

Sciences/lettres. Genèses et effets d’un clivage académique

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Appel à communication : Sciences/lettres. Genèses et effets d’un clivage académique. Journée d’étude, le 6 juin 2024, université de Strasbourg.

Parmi les divisions structurantes du système éducatif français, celle qui oppose les formations scientifiques aux formations littéraires est ancienne (Durkheim 1999 [1901], p. 58-61) et puissante (Renisio 2015). Des disciplines entières, comme l’histoire des sciences et la littérature comparée, sont consacrées à l’étude de l’un ou l’autre terme de cette division, indice de l’ampleur de la littérature sur la question. La plupart des travaux envisagent toutefois isolément les sciences, les lettres, ou plus souvent telle ou telle des disciplines qui se trouvent regroupées dans ces larges catégories. Prenant le contrepied d’une telle habitude, la journée d’étude se consacre aux sciences et aux lettres prises dans leurs interdépendances et leur co-construction, c’est-à-dire en tant que catégories de vision et de division du monde, contribuant à structurer entre autres les univers scolaire, savant et professionnel.

Les communications attendues s’appuieront sur un matériau empirique original, et s’inscriront dans un ou plusieurs des trois axes suivants. Celles mentionnant des relations, des confrontations ou des comparaisons entre lettres et sciences seront privilégiées, mais des communications portant sur les lettres seulement ou les sciences uniquement sont également envisageables – les travaux empiriques focalisés sur les lettres seront particulièrement appréciés. Précisons que nous souhaitons écarter le cas de disciplines qui, au moment où elles sont analysées, ne seraient pas affiliées à l’ordre des facultés des sciences ou à celui des facultés des lettres. Cette limitation n’implique aucune prise de position quant à la scientificité des disciplines ainsi exclues: elle appelle simplement à éviter les anachronismes sur ce qui relèverait ou non de la science, et invite à d’autres événements scientifiques pleinement consacrés au vaste sujet des revendications de scientificité de disciplines dont le caractère scientifique n’est pas unanimement reconnu, comme c’est encore aujourd’hui le cas des sciences sociales et historiques, qui n’ont pas leur place à l’Académie des sciences.

Axe 1- La construction socio-historique du clivage sciences/lettres

La séparation a été nette à différents moments de l’histoire : les facultés des arts, au Moyen Âge, distinguent les arts libéraux du trivium(grammaire, dialectique et rhétorique) et ceux du quadrivium(arithmétique, géométrie, astronomie et musique) (Durkheim 1999 [1901], Verger 2007) ; à partir de 1808, l’Université telle qu’elle est réorganisée par Napoléon Ier sépare nettement les facultés des Lettres de celles des Sciences – à côté des facultés professionnelles de Droit, de Théologie et de Médecine ; dans les lycées généraux du xxe siècle, l’opposition entre classe de philosophie et classe de mathématique structure profondément le dispositif de différenciation des destins sociaux, malgré l’émergence des filières dédiées aux sciences sociales après la réforme Fouchet-Capelle de 1965 (Prost 2004, d’Enfert et Lebeaume 2015).

Elle a été plus floue à d’autres périodes et en d’autres lieux, comme dans l’Allemagne ou la Suède de la première moitié du XIXe siècle (Hammar 2021), signe qu’elle dépend de processus historiques nécessairement variés, agissant notamment en relation avec les autres lignes de clivage qui traversent le monde académique et au gré des rapports qu’entretient celui-ci avec les institutions économiques, politiques et religieuses. Toute analyse contextualisée de l’émergence du clivage sciences/lettres, des débats qui l’entourent (Bulaitis 2020), du travail de délimitation qui est alors à l’œuvre (Feuerhahn 2015, Lock 2016, Zékian 2019), des politiques publiques qui le soutiennent ou l’accompagnent (Belhoste, Gispert et Hulin 1996, d’Enfert et Lebeaume 2015, Musselin 2022), ou des conditions de ses transformations et de ses renégociations (Zékian 2015), obtiendra tout l’intérêt du comité scientifique.

Parler du clivage sciences/lettres, dans cet ordre-là, signale l’ascendant qu’ont pris aujourd’hui les sciences sur les lettres. Il n’en reste pas moins que la division et la hiérarchisation entre les lettres et les sciences a connu des évolutions et des renversements : des interventions sur ces processus de valorisation relative seront les bienvenues, qu’elles en proposent des éléments explicatifs, qu’elles en donnent des descriptions circonstanciées, ou qu’elles complexifient le constat en montrant par exemple une inversion locale de légitimité. Les injonctions à la scientificité dans les domaines littéraires nous intéresseront (Dumont 2017), ainsi que les cas réciproques, sans doute plus rares, d’injonctions à la recherche de style dans l’écriture scientifique. Il sera également heuristique d’étudier les manières dont un agent social donné (individu, groupe, discipline, établissement…) peut jouer de l’évolution de la hiérarchie en faisant évoluer son identification aux lettres ou aux sciences.

Les travaux mettant en relation le clivage sciences/lettres avec d’autres principes de différenciation sociale, au présent ou au passé, sont particulièrement attendus. On pense bien entendu aux enjeux de genre (Mosconi 1994) : comment rendre compte au prisme du genre, par exemple, du déclin de la légitimité littéraire au profit de la légitimité scientifique à partir de la seconde moitié du xxe siècle ?

Axe 2- Publics et acteurs des lettres et des sciences

Parmi les éléments qui donnent leur forme à ce que sont les lettres et les sciences à une époque donnée, nous attacherons une importance particulière aux groupes sociaux impliqués, que ce soit en tant que promoteurs, professionnels ou publics – effectifs ou visés.

Une étude de trajectoire individuelle singulière, par exemple, peut cristalliser des éléments éclairants sur les rapports entre lettres et sciences à une époque, ou sur les conditions de leur évolution. L’examen d’un groupe professionnel lié au monde scolaire ou académique, notamment envisagé en tant qu’agent socialisateur, trouvera toute sa place dans cet axe (Zarca 2012, Cardon-Quint 2015, ou encore Belhoste 2003). L’analyse de l’élaboration de programmes scolaires et de politiques publiques de l’enseignement s’y rapporterait également, à condition de rendre compte des luttes ou négociations qui les accompagnent et des préoccupations en jeu.

Notre intérêt se tournera néanmoins en priorité vers les travaux portant sur les modalités de l’intériorisation de dispositions littéraires ou scientifiques – au sens de compatibles avec ce qui est attendu dans les institutions littéraires (Lahire 1993a) ou scientifiques (Perronnet 2018) –, attentifs à ce qui peut favoriser les deux types de socialisation à la fois (Goody 1977, Lahire 1993b), ou privilégier l’une au détriment de l’autre, à ce qui peut en constituer les spécificités respectives (Bourdieu & al. 1965, Blanchard & al. 2016), à ce qu’il peut y avoir également de changeant ou de circonstanciel dans les processus de socialisation et dans l’activation de leurs effets (Lahire 2002).

Nous accueillerons volontiers toute étude systématique de trajectoires littéraires ou scientifiques dans l’enseignement secondaire ou supérieur, si possible comparées, et de préférence saisies dans leurs aspects hiérarchiques – notamment en relation avec différents principes de différenciation sociale au premier rang desquels le genre (Baudelot et Establet 1992, Mauger et Poliak 2000, Blanchard 2021), la classe (Convert 2003, Duru-Bellat et Kieffer 2008), la race (Ichou 2016) et le territoire.

Axe 3- Usages et subversions ordinaires des lettres et des sciences

Cet axe, consacré à la variété des usages des lettres et des sciences, appelle plus encore que les autres des travaux qui combinent objets littéraires et scientifiques, par leur comparaison ou leurs interactions. Les propositions pourront concerner les publics, en s’orientant vers l’analyse comparée des devenirs à l’âge adulte d’individus formés aux lettres et aux sciences, ou vers tout usage ordinaire capable d’éclairer les logiques des rapports entre les deux termes du clivage – on pense, par exemple, aux trajectoires de reconversion des sciences vers les lettres ou réciproquement.

Nous attendons également des propositions sur les professionnels des lettres et des sciences, voire sur les œuvres si l’analyse ne se limite pas à leur contenu. Les interventions pourront alors porter sur les sources et objets scientifiques dans le travail littéraire, sur le littéraire comme matériau pour le travail scientifique (Rampley 2017) et le scientifique comme matériau pour le travail littéraire (Morrisson 2016, Dahan-Gaida 2006), sur des objets d’étude qui ont circulé entre appréhensions scientifiques et littéraires, sur la manière dont des auteurs ont cherché à légitimer leur travail intellectuel ou académique par des références plus ou moins maîtrisées aux travaux scientifiques, sur la façon dont des scientifiques ont investi des domaines littéraires suite notamment à des injonctions à l’ouverture, ou encore sur les enjeux à travers lesquels des ouvrages, des manuels, des programmes scolaires ou des revues ou des disciplines ont fait jouer la référence croisée aux lettres et aux sciences.

Comme l’a conclu Guy Ortolano (2009) à propos de la controverse des « deux cultures » au début des années 1960 en Grande-Bretagne (Snow 1993 [1959], Leavis 1962), des arguments adossés à la référence aux lettres ou aux sciences, dès lors qu’ils sont mis en relation avec les enjeux qui prévalent dans le contexte de leur énonciation, peuvent se révéler retraduire en réalité des positions proprement politiques. Les interventions sur les usages des lettres et des sciences gagneront ainsi à intégrer au matériau et à l’analyse les enjeux extra-académiques, souvent implicites, dont dépendent leurs objets d’étude (Zékian 2011).

Les propositions seront envoyées à  dans un format modifiable (.docx, .odt, etc.) avant le 29 mars à minuit. Elles devront compter de 800 à 1500 signes (espaces compris) et comporter un titre, un énoncé clair de la thèse défendue et de la nature du matériau empirique mobilisé, ainsi que le nom, laboratoire et statut de l’ensemble des intervenant·es.

Bibliographie

Abir-Am, Pnina G. (1987), « Synergy or clash: disciplinary and marital strategies in the career of mathematical biologist Dorothy Wrinch », dans Uneasy careers and intimate lives. Women in science, 1789-1979, dir. P. G. Abir-Am & D. Outram, Rutgers University press, New Brunswick & London, p. 239-280.

Bulaitis, Zoe Hope (2020), Value and the Humanities. The Neoliberal University and Our Victorian Inheritance, Palgrave Macmillan, p.81-111.

Baudelot, Christian et Roger Establet (1992), Allez les filles ! Une révolution silencieuse, Le seuil, Paris.

Belhoste, Bruno (2003), La Formation d’une technocratie. L’École polytechnique et ses élèves de la Révolution au Second Empire, Belin, Paris.

Belhoste Bruno, Hélène Gispert et Nicole Hulin (dir.) (1996). Les sciences au lycée. Un siècle de réformes des mathématiques et de la physique en France et à l’étranger, Paris, Vuibert-INRP.

Blanchard, Marianne (2021), « Genre et cursus scientifiques : un état des lieux », Revue française de pédagogie, 212(3), p. 109-143.

Blanchard Marianne, Sophie Orange et Arnaud Pierrel, Filles + sciences = une équation insoluble ? Enquête sur les classes préparatoires scientifiques, Rue d’Ulm, Paris.

Bourdieu Pierre, Jean-Claude Passeron et Monique de Saint Martin, « Les étudiants et la langue d’enseignement », dans Rapport pédagogique et communication, Mouton & Co. Paris, La Haye, p. 37-69.

Cardon-Quint, Clémence (2015), Des lettres au français. Une discipline à l’heure de la démocratisation (1945-1981), Rennes, PUR.

Convert, Bernard (2003), « Des hiérarchies maintenues. Espace des disciplines, morphologie de l’offre scolaire et choix d’orientation en France, 1987-2001 », Actes de la recherche en sciences sociales, 149 (4), p. 61-73.

D’Enfert, Renaud et Joël Lebeaume (dir.) (2015), Réformer les disciplines. Les savoirs scolaires à l’épreuve de la modernité, 1945‑1985, Presses universitaires de Rennes, Rennes.

Dahan-Gaida, Laurence (dir.) (2006), Conversations entre la littérature, les arts et les sciences, Presses Universitaires de Franche-Comté, Besançon.

Dumont, Lucile (2017), « Faire théorie pour faire science? Modèles scientifiques et production théorique dans les études littéraires en France (1960-1972) », Revue d’histoire des sciences humaines, 31, p. 17-42.

Durkheim, Émile (1999 [1901]), L’évolution pédagogique en France, Presses universitaires de France, Paris.

Duru-Bellat, Marie et Annick Kieffer (2008), « Du baccalauréat à l’enseignement supérieur en France : déplacement et recomposition des inégalités », Population, 63 (1), p. 123-157.

Feuerhahn, Wolf (2015), « Partages politiques des savoirs. Lettres versus sciences, Geisteswissenschaften versus Naturwissenschaften (1800-1918) », dans D. Pestre (dir.), Histoire des sciences et des savoirs. Tome 2 : Modernité et globalisation (K. Raj & O. Sibum dir.), Paris, Seuil, p. 92-113.

Goody, Jack (1977), The domestication of the savage mind, Cambridge University press, Cambridge, London, New York.

Hammar, Isak (2021), « Classical Nature: Natural History, Classical Humanism and the Value of Knowledge in Sweden, 1800-1850 », Journal for the History of Knowledge, 2 (12), p. 1-14

Ichou, Mathieu (2016), Comment l’école amplifie les inégalités sociales et migratoires ? Évolution des inégalités au lycée : origine sociale et filières, Conseil national d’évaluation du système scolaire, Paris.

Lahire, Bernard (1993a), Culture écrite et inégalités scolaires. Sociologie de l’”échec scolaire” à l’école primaire, Presses universitaires de Lyon, Lyon.

Lahire, Bernard (1993b), « Pratiques d’écriture et sens pratique », dans Identité, lecture, écriture, dir. M. Chaudron & F. de Singly, Paris, Centre Georges Pompidou-BPI, p. 115-130.

Lahire, Bernard (2002), Portraits sociologiques. Dispositions et variations individuelles, Nathan, Paris.

Leavis, Frank Raymond (1962), The two cultures? The significance of C. P. Snow, Chatto and Windus, London.

Lock, Simon (2016), « Cultures of Incomprehension? The Legacy of the Two Cultures Debate at the End of the Twentieth Century », Interdisciplinary Science Reviews, 41 (2-3), p. 148-166.

Mauger, Gérard et Claude Poliak (2000), « Lectures : masculin / féminin », Regards sociologiques, 19, p. 115-140.

Morrisson, Mark S. (2016), Modernism, Science, and Technology, Bloomsbury Academic

Mosconi, Nicole (1994), Femmes et savoir : la société, l’école et la division sexuelle des savoirs, L’Harmattan, Paris.

Musselin, Christine (2022), La Longue marche des universités françaises, Presses de Sciences Po, Paris.

Ortolano, Guy (2009), The Two Cultures Controversy. Science, Literature and Cultural Politics in Postwar Britain, Cambridge University press, Cambridge, New York.

Perronnet, Clémence (2018), « “Les sciences, c’est (pas) pour moi” : genre, culture scientifique et construction de représentations différenciées des sciences chez les enfants de milieux populaires », Transverse, p. 37-54.

Prost, Antoine (2004), Histoire générale de l’enseignement et de l’éducation en France, tome 4 : L’École et la famille dans une société en mutation, depuis 1930, Perrin, Paris.

Renisio, Yann (2015), « L’origine sociale des disciplines », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 210.

Rampley, Matthew (2017), The Seductions of Darwin. Art, Evolution, Neuroscience, Penn State University Press.

Snow, Charles Percy (1993 [1959]), The Two Cultures, Cambridge University Press, New York.

Verger, Jacques (2007), Les universités au Moyen Âge, PUF, Paris.

Zarca, Bernard (2012), L’univers des mathématiciens. L’ethos professionnel des plus rigoureux des scientifiques, Presses universitaires de Rennes, Rennes.

Zékian, Stéphane (2011), « Siècle des lettres contre siècle des sciences: décisions mémorielles et choix épistémologiques au début du xixe siècle », LHT, n° 8 (http://www.fabula.org/lht/8/zekian.html).

Zékian, Stéphane (2015), « Les lettres, les sciences, les barbares. Questions sur une controverse de 1816 », in Anne-Gaëlle Weber (dir..), Belles lettres, sciences et littérature, ouvrage électronique (https://epistemocritique.org/belles-lettres-sciences-litterature/), p. 94-110.

Zékian, Stéphane (2019), « Penser l’opposition des lettres et des sciences autour de 1800. Le cas Roederer » in Anne-Gaëlle Weber (dir.), Passerelles. Entre sciences et littérature, Paris, Classiques Garnier, p. 33-60.

Organisation

Rémi Sinthon, MCF – LinCS (université de Strasbourg, Cnrs) & Pierre Verschueren, MCF – Centre Lucien Febvre (université de Franche-Comté)

Comité scientifique

L’équipe organisatrice, ainsi que :

Stéphane Bonnéry, PU – Circeft-Escol (université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, université Paris Est-Créteil)
Jean-Daniel Boyer, MCF Hdr – LinCS (université de Strasbourg, Cnrs)
Jean-Luc Chappey, PU – Ihmc (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Ens-Psl, Cnrs)
Clémence Cardon-Quint, PU – Crises (université Paul Valéry, Montpellier)
Christine Détrez, PU – Cmw (Ens de Lyon, Université Lumière Lyon 2, Université Jean Monnet Saint-Étienne, Cnrs)
Wolf Feuerhahn, DR – Cak (Ehess, Mnhn, Cnrs)
Gaële Henri-Panabière, MCF – Cerlis (université de Paris Cité, université Sorbonne Nouvelle, Cnrs)
Isabelle Laboulais, PU – Sage (université de Strasbourg, Iep de Strasbourg, Cnrs)
Antoine Larribeau, doctorant – Experice (université Sorbonne Paris Nord, université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis)
Mathias Millet, PU – Gresco (université de Poitiers, université de Limoges)
Sophie Orange, PU – Cens (Nantes université, Cnrs)
Emmanuelle Picard PU – Triangle (Ens de Lyon, Université Lumière Lyon 2, Université Jean Monnet Saint-Étienne, Sciences Po Lyon, Cnrs)
Yann Renisio, CR – Cris (Sciences Po, Cnrs)

Enfants et Enfances dans l’histoire de l’Afrique

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Appel à contribution – Le huitième numéro de Revue d’Histoire Contemporaine de l’Afrique (RHCA), à paraître en juin 2025, sera consacré au thème « Enfants et Enfances dans l’histoire de l’Afrique », sous la direction de Kelly Duke Bryant (Rowan University, États-Unis) et Kalala Ngalamulume (Bryn Mawr College, États-Unis).

Date limite de l’envoi des résumés : 15 avril 2024

Lien vers l’appel à contribution

Prix jeune chercheur.se d’H2C 2024

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Depuis 2016, H2C (ex-AHCESR) attribue un prix jeune chercheur.se, qui couronne un article d’histoire contemporaine écrit par la/le titulaire d’un doctorat obtenu au cours des trois dernières années. Ce prix entend faire connaître et encourager les recherches en histoire contemporaine les plus novatrices, par leur objet ou leur méthode, sans autre restriction que les limites de la chronologie. Le prochain prix, pour l’année 2024, doté d’un montant de 500 euros, sera remis lors de l’assemblée générale d’H2C de la fin 2024.

L’article doit avoir été publié :
– en français ;
– dans une revue scientifique (avec ou sans comité de lecture, en ligne et/ou en version papier, en France ou à l’étranger). Les chapitres de livres collectifs ne seront pas évalués ;
– par la/le titulaire d’un doctorat soutenu entre le 15 mars 2021 et le 15 mars 2024 ;
– il ne doit pas avoir déjà été soumis dans les années précédentes pour le prix de l’AHCESR ou d’H2C.

Modalités de candidature :
Envoi avant le 15 mars 2024 d’un unique fichier pdf comprenant :
– un bref CV
– le diplôme de doctorat
– l’article.
A l’adresse 

FERNAND DELIGNY, ENFANT ET INSTITUTION

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Nouvelle parution : Michaël Pouteyo, Fernand Deligny, enfant et institution. Pour une histoire de l’enfance en marge.

Alors que le XIXe siècle met l’enfant à l’école, la première moitié du XXe s’occupe de celui qui n’y va pas. Qu’on le dise arriéré, délinquant, orphelin, fou ou en danger moral, l’enfant en marge voit se développer autour de lui un édifice institutionnel qui, entre le début du siècle et la fin des années soixante, acquiert progressivement consistance matérielle et unification idéologique.
C’est en examinant le parcours et le travail de Fernand Deligny (1913-1996), instituteur, éducateur et écrivain, que cet ouvrage entend redessiner cette histoire. Sans se limiter aux innovations législatives qui jalonnent la période ou aux acteurs qui font figure de fondateurs, il entend éclairer les évolutions idéologiques qui sous-tendent ce développement. En revenant sur les alliances, les oppositions et les affrontements auxquels se livrent les principaux personnages de cette période, cette enquête philosophique vise à mieux situer la place de Deligny, et à donner un autre éclairage à deux concepts au cœur de cette histoire : l’institution et l’enfant.

Lien vers la publication

Hussardes noires : des enseignantes à l’avant-garde des luttes

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Nouvelle parution : Mélanie Fabre, Hussardes noires : des enseignantes à l’avant-garde des luttesDe l’affaire Dreyfus à la Grande Guerre.

Dans les dernières décennies du XIXe siècle, quelques femmes saisissent les nouvelles opportunités qui s’offrent à elles dans l’institution scolaire. Enseignantes, directrices d’école, inspectrices, ces rares élues n’entendent pas se contenter du rôle subalterne dans lequel on voudrait les cantonner.

Liberté, Égalité, Fraternité : elles prennent la République au mot.Dans les salles de classe, dans les universités populaires, dans les revues ou sur les estrades des réunions publiques, elles font entendre leur voix. Indociles et combatives, elles défendent leur idéal d’une école émancipatrice, imaginent de nouveaux rapports entre les sexes et entre les nations. Ainsi inventent-elles, malgré les réticences et les résistances, une nouvelle figure : l’intellectuelle.

En retraçant la vie de quelques pionnières oubliées, Mélanie Fabre évoque toute une génération de femmes engagées dans un triple combat : pour une école démocratique, l’instruction laïque et l’émancipation des femmes.

Art, enfance, politique 

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Call for papers : Art, enfance, politique. Colloque organise les 14 et 15 novembre 2024 au Colle ge des Bernardins.

Les enfants ont une appre hension principalement esthe tique de la re alite . Avant l’a ge dit de raison, avant celui de la responsabilite sociale et e thique, l’enfance est le temps de la vie affective dominante, de la constitution d’une me moire a partir des phe nome nes sensibles, par le signalement gradue des plaisirs et des frayeurs, des appe tits et des re pulsions. Cette me moire, propre a chaque enfant, façonne la manie re qu’il aura de se rapporter aux autres et au monde. Elle ne sera jamais fondamentalement modifie e, me me si les apprentissages symboliques et moraux ulte rieurs en estompent ou en refoulent les effets visibles. 

Il est de fait significatif que les artistes, a partir du de but du 20e sie cle, aient e te nombreux a rede couvrir comme source majeure d’inspiration la re miniscence de l’enfance, et a trouver en celle-ci la matie re aussi bien que la me thode de leur que te de nouveaute et de radicalite , de leur ambition de ve rite . 

Observer sous cet angle l’art moderne et contemporain, tout comme revisiter la dimension foncie rement esthe tique du regard propre a l’enfance, en comprendre la polarite ne cessairement politique, tel est l’enjeu de ce colloque qui re unira artistes, historiens de l’art et philosophes. 

Ce colloque prolonge un se minaire organise entre avril 2023 et juin 2024 au Colle ge des Bernardins a Paris et vise a relancer les questions rencontre es dans ce cadre, et qui e taient regroupe es autour de trois grands axes de re flexions : la fragilite comme motif, la fragilite comme ope rateur de cre ation et enfin l’horizon politique de la fragilite . Ce sont ces trois ordres de re flexion qui vont pareillement structurer ce colloque, envisage s dans l’horizon de ce mode spe cifique de la fragilite qu’est l’enfance. 

Axe 1 : Le motif de l’enfance 

Si l’enfance est ce moment spe cifique de l’existence ou le pathique prime sur les capacite s a le verbaliser – selon l’e tymologie latine du terme : in fans, qui ne parle pas – le risque est grand, quand l’enfance devient un motif de pense e, qu’elle suscite des discours qui parlent en son nom, comme s’il e tait possible de la rejoindre a la place singulie re qu’elle occupe dans le monde, pour dire mieux ce qu’elle en e prouve et ce qu’elle en perçoit. Car l’enjeu n’est pas tant de dire l’enfance que d’en accueillir le mouvement. Il est moins d’en faire un sujet d’e tude que d’en mesurer le de placement. Ce de placement peut nous ouvrir a un rapport au monde qui accueille des phe nome nes se manifestant sans ordre ni raisons, ou la moindre matie re sensible peut faire l’objet d’une e lection affective, e tre rencontre e de manie re purement transitive. De ce point de vue, il se pourrait qu’il n’y ait pas de diffe rence notable entre la figure de l’enfant et celle de l’artiste, l’un comme l’autre ayant la charge de nous de livrer d’un monde fige dans un ensemble de contraintes, d’usages, de normes et d’outils qui empe chent de le voir simplement surgir. N’est-ce pas l’espace de l’enfance que cherche a retrouver un écrivain comme Thoreau, quand il decide de séjourner deux ans au bord du lac de Walden, dans le refus de tout confort ? Enfantine également n’est-elle pas l’attitude d’un cine aste comme Jonas Mekas, qui, en resonnance avec le texte de Thoreau, dans son film lui aussi intitule Walden (1969), confie a sa came ra Bolex le soin d’attraper et de lui renvoyer de purs percepts, selon une dynamique irruptive ou la moindre silhouette enregistre e devient digne d’e merveillement ? Il est, dans cet ordre, e minemment signifiant que ce film de pre s de trois heures, comme d’autres opus de Jonas Mekas, soit constamment traverse par des visages d’enfants. Bien des signatures artistiques permettraient de montrer que l’enfance comme motif ne peut se rejoindre qu’au lieu me me ouvert par cette enfance. 

Axe 2 : Le chemin de l’enfance 

La question du motif de l’enfance n’est donc pas dissociable de celle de l’enfance comme moyen ou comme chemin pour explorer le monde. L’enjeu n’est pas seulement celui d’un acce s a l’enfance, dont il faudra e valuer dans quelle mesure il est possible ou pas, mais plus fondamentalement celui d’un acce s par l’enfance. Si l’enfant et l’artiste sont deux figures susceptibles de re sonner, n’est-ce pas parce que l’un et l’autre participent de la figure du franc-tireur, restent ouverts a toutes les explorations, et se tiennent a la fois dans une absolue de pendance a l’e gard de l’environnement qui leur donne les moyens – de vivre ou de faire oeuvre – et restent pourtant capables de s’en affranchir inte gralement, sans de lais ni tergiversation, de s qu’il s’agit d’accomplir un mouvement vivant ? Fernand Deligny ne s’y est pas trompe , qui nous invite a penser, a la suite de Rousseau, l’enfance – et plus singulie rement, pour lui, l’enfance autistique – non pas simplement comme un a ge de la vie, transitoire et appele a e tre de passe , mais comme une possibilite d’existence susceptible d’e tre constamment actualise e, par un naufrage heureux, indissociable d’une de couverte du monde environnant. Il s’agit alors de mesurer comment l’enfance peut guider le geste artistique, soit en frayant la voie vers lui – ce qui se passe ne cessairement dans les pratiques artistiques dites d’atelier, parfois mene es avec le jeune public – soit en lui rappelant de quoi il doit se de lester pour se remettre en capacite de rencontrer le monde. C’est la leçon me me de Jean Bazaine qui note, dans Exercice de la peinture : « Ce sont moins les souvenirs de l’enfance que la forme de son ge nie, avec quoi l’homme, au terme de sa vie, peut avoir chance de renouer. Un me me balbutiement de sarme de sarme autour de lui le monde, le fait renaî tre dans sa ve rite me me1. » L’artiste et l’enfant – a qui il faudrait joindre aussi le mystique – sont le visage d’une humanite dont nous attendons encore qu’elle de sarme le monde. 

Axe 3 : Le monde d’une enfance possible 

L’enjeu est finalement de penser les conditions pour qu’une telle enfance, quoi qu’elle ne parle pas, puisse e tre entendue. A quel monde doit-on travailler pour ouvrir des espaces qui cherchent, non plus a se curiser l’enfance et a la prote ger d’elle-me me, comme si sa fragilite lui e tait une menace ou un pe ril, mais au contraire a en libe rer l’exube rance, les e lans et les manifestations ? L’ambition n’est pas d’ausculter ce qui se pratique en termes de politique de l’enfance, mais de regarder si l’artiste et l’enfant ne partagent pas une me me situation politique d’existence, dont les moindres gestes fabriquent, peu ou prou, du commun. N’est-ce pas du reste ce que remarquait Rousseau, quand il soulignait que l’enfant suscite naturellement les relations dont il a besoin pour perse ve rer dans l’existence, la sollicitude qu’il provoque venant pallier son incapacite a trouver par lui-me me les ressources ne cessaires a sa survie ? N’est-ce pas aussi une enfantine fabrique du commun que donne a lire un auteur comme Charles Fourier quand il dresse le tableau des « petites hordes », ces groupes d’enfants qui s’ajustent naturellement les uns aux autres et prennent en charge, par de sir de jeu et gou t pour les petites transgressions, bien des ta ches ne cessaires pour rendre la socie te habitable et que les adultes ne veulent pas assumer ? Il s’agira de conside rer les manie res dont l’enfance enseigne politiquement, et peut nous aider a re fle chir les termes d’une socie te ve ritablement en prise avec le monde qui l’entoure – et dont bien des crises qu’il traverse s’apaiseraient si la perspective e tait enfin ouverte d’un retour a l’enfance. 

Comite d’organisation

  • Jérôme Alexandre 
  • Jean-Baptiste de Beauvais 
  • Rodolphe Olcèse 

Comite scientifique

  • Katharina Bellan (Réalisatrice & Docteure en Etudes cinématographiques et Histoire de l’Université Aix-Marseille) 
  • Pamela Krause (Maî tresse de conférences en Philosophie, Université Saint-Joseph de Beyrouth) 
  • Jean-Philippe Pierron (Professeur de Philosophie, Université de Bourgogne Franche-Comte ) 
  • Michael Pouteyo (Docteur en Philosophie de l’ENS de Lyon) 
  • Camille Prunet (Maî tresse de conférences en Théorie de l’art, Université de Toulouse Jean-Jaure s) 
  • Jacopo Rasmi (Maî tre de conférences en Etudes italiennes et arts visuels, Université Jean Monnet Saint-Etienne) 

Contact : Rodolphe Olce se (

Modalités de soumission 

Les propositions de communication de 3000 signes environ seront accompagne es d’une bre ve notice bio-bibliographique. Elles seront envoye es avant le 31 mai 2024, par e-mail a l’adresse suivante :  

Les notifications d’acception seront communique es avant le 1er juillet. 

Les collections éditoriales dans les bibliothèques d’entreprises, d’associations, d’institutions, les bibliothèques militantes et politiques

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Call for papers : Les collections éditoriales dans les bibliothèques d’entreprises, d’associations, d’institutions, les bibliothèques militantes et politiques. Productions sérielles, lectorats pluriels (Europe-Amériques, XIXe-XXIe siècles).

Les équipes de recherches des universités de Paris Nanterre (IDHE.S), de Lausanne (Section d’histoire et Centre des sciences historiques de la culture) et Rennes 2 (CELLAM, EA 3206) proposent une rencontre internationale autour de la question des collections dans les bibliothèques d’entreprises, d’associations, d’institutions (hôpitaux, prisons…), les bibliothèques militantes et politiques : fonds, acteurs/médiateurs, lectorat (Europe-Amériques, XIXe-XXIe siècles).
Cette proposition s’inscrit dans la continuité du programme de recherches La collection éditoriale. Europe-Amériques (XVIIIe-XXIe siècles), labellisé MSHB et piloté depuis 2010 par C. Rivalan Guégo avec comme objectif de fédérer des chercheurs autour de l’étude du phénomène éditorial des collections. Une première rencontre, organisée par C. Rivalan Guégo et M. Nicoli à Rennes en 2012, a donné lieu à la publication d’un ouvrage collectif préfacé par Jean-Yves Mollier, (La Collection : essor et affirmation d’un objet éditorial (Europe/Amériques XVIIIe-XXIe), Rennes, PUR, 2014.)
Une seconde rencontre tenue à Lausanne en 2017 a permis la publication d’un nouvel ouvrage collectif préfacé par Jacques Michon, (Espaces, formes et métissages de la collection éditoriale. Europe/Amériques XIXe-XXIe siècle, Rennes, PUR, 2021).
Prenant comme espaces géographiques l’Europe et les Amériques, du XIXe au XXIe siècle, il s’agira de s’intéresser aux collections éditoriales jusqu’à maintenant jamais prises en compte dans l’étude de ces bibliothèques spécifiques à double vocation : conservation et mise à disposition d’ouvrages
s’inscrivant dans un projet politico-culturel, social ou religieux.

Ce colloque s’organisera autour de trois axes :

1 – Un premier axe posera la question de la place des collections éditoriales au sein des différents fonds. On s’intéressera aux politiques de constitution ou re-constitution (achats, donations) des collections éditoriales de ces établissements, mais aussi plus globalement à la fonction de la sérialité dans l’identité et l’organisation des bibliothèques (catalogage, classement, politique de prêt, etc.).

2 – Un second axe questionnera le rôle joué par les différent.e.s acteurs/actrices et médiateurs/médiatrices dans la place donnée aux collections éditoriales. La personnalité et le rôle des différent.e.s bibliothécaires seront tout particulièrement examinés dans le déploiement des collections éditoriales dans les fonds.

3 – Un troisième axe étudiera plus précisément la problématique de la réception en s’intéressant aux lecteurs/lectrices, à leurs profils et à leurs attentes selon qu’ils/elles sont lecteurs/lectrices ordinaires ou lecteurs/lectrices expert.e.s. La réflexion prendra également en compte les effets retours de la réception sur l’évolution des fonds en matière de collections éditoriales.

Dans ces trois axes, des réflexions prenant en compte les collections numériques seraient opportunes. À l’heure de la dématérialisation du livre, le numérique modifie-t-il le rapport à la collection éditoriale dans les fonds des bibliothèques ?
La manifestation, qui réunira des chercheurs/chercheuses et des professionnel.le.s du livre venu.e.s d’Europe et des Amériques, entend privilégier une réflexion transversale, comparative et diachronique sur le rôle joué par les bibliothèques spécialisées en matière de constitution des fonds
et de place donnée aux collections éditoriales, tout en mettant en évidence les mutations culturelles qui les accompagnent et les rendent possibles.
Les propositions de communications pourront partir d’études de cas. Celles s’inscrivant dans une perspective transnationale et/ou comparatiste (zones géographiques ou domaines de connaissance) retiendront tout particulièrement l’attention du comité scientifique.

Comité scientifique

  • Lodovica BRAIDA, Università degli Studi di Milano
  • Sven KOEDEL, directeur adjoint de la bibliothèque de l’Institut historique allemand
  • Miriam NICOLI, Université de Lausanne
  • Brigitte OUVRY-VIAL, Le Mans Université
  • Christine RIVALAN GUÉGO, Université Rennes 2
  • Patricia SOREL, Université Paris Nanterre
  • François VALLOTTON, Université de Lausanne

    Modalités de soumission
  • Les propositions de communication comporteront un titre et un résumé d’environ 2 500 signes, ainsi qu’une courte présentation de l’intervenant (fonction, rattachement institutionnel, publications, courriel, adresse postale, téléphone).
  • Elles doivent être envoyées à Patricia Sorel en format PDF à l’adresse  avant le 1er juin 2024.
  • Le comité scientifique répondra aux propositions en septembre 2024.

    Forme
  • Les langues du colloque seront le français, l’espagnol, l’italien et l’anglais.
  • Une publication des actes du colloque est prévue. Les articles seront publiés en français.
  • Aucun service de traduction ne sera fourni par le comité éditorial.

    Modalités pratiques

Aucun frais d’inscription ne sera demandé. L’organisation du colloque pourra prendre en charge deux nuits d’hôtel, les déjeuners et le dîner du jeudi soir. Les frais de déplacement seront à la charge des intervenants

Tintenfass – Schweizerischer Preis für Bildungsgeschichte 2024

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TintenfassSchweizerischer Preis für Bildungsgeschichte 2024

Das Schulmuseum Bern (smb) verleiht jährlich einen Preis für einen gut lesbaren, originellen und kritischen Beitrag mit  schul-, bildungs- und/oder erziehungsgeschichtlichem Hintergrund

Tintenfass wird im smb an einem öffentlichen Anlass verliehen und im Newsletter publiziert. Der preisgekrönte Text wird auf der Website des smb publiziert.

Es können ausschliesslich Texte, die wissenschaftlichen Ansprüchen genügen, eingereicht werden, wie in sich abgeschlossene Kapitel aus Seminar-, Bachelor-, Masterarbeiten oder Dissertationen, ebenso publizierte Texte wie Beiträge in Sammelbänden, Zeitschriften oder Essays. 

Der Umfang des Beitrags sollte maximal 45’000 Zeichen inkl. Leerschläge betragen. Die Preissumme beträgt CHF 500.-.

Die Jury besteht aus

-Prof. em. Dr. phil. I habil Hans-Ulrich Grunder, Stiftungsrat Schulmuseum Bern

-Angelo Romano, Geschäftsführer Schulmuseum Bern

-Dr. phil. Daniel Deplazes, Institut für Erziehungswissenschaft der Universität Zürich

-Prof. Dr. Andrea Schweizer, Stiftungsrätin Schulmuseum Bern, Leiterin Institut Sekundarstufe I, Pädagogische Hochschule Bern

Die Jury bearbeitet die Einsendungen in einem anonymisierten Verfahren. Sie trifft ihren Entscheid in nicht-öffentlichen Sitzungen und führt keine Korrespondenz darüber.

Der Einsendeschluss für Tintenfass 2024 ist der 31.8.2024.

Senden Sie Ihren Text als pdf-Dokument (per mail) an: info@schulmuseumbern.ch

La pensée éducative de John Dewey

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Nouvelle parution : Christophe Point, Université et Démocratie. La pensée éducative de John Dewey, Québec, Presses de l’Université Laval, 2023.

Les universités sont parfois des institutions millénaires et elles sont désormais des lieux familiers pour des millions de personnes étudiant dans le monde entier. Bien souvent, elles peuvent nous paraitre immuables et à l’abri des bouleversements de notre époque. Et pourtant, l’université telle que nous la connaissons aujourd’hui est relativement récente et son avenir n’est en rien assuré. De son futur, plusieurs imaginaires tentent d’en brosser le portrait. C’est à l’un de ces imaginaires que nous souhaitons consacrer ce livre ; celui d’un idéal un peu fou, né à l’aube du xxe siècle, dans l’élan américain pour une idée nouvelle, celle de la démocratie.

À travers des récits de grandes expérimentations universitaires américaines du XXe siècle et les écrits du plus grand philosophe et pédagogue américain de son époque, John Dewey, nous explorerons sa philosophie de l’éducation à l’œuvre sur la question des universités. Nous verrons comment il est possible d’imaginer avec lui une université résolument tournée vers l’éducation de tous et de toutes, une université cherchant à rendre vivantes les convictions démocratiques dont, un siècle plus tard, nous semblons avoir encore bien besoin.

https://www.pulaval.com/livres/universite-et-democratie-la-pensee-educative-de-john-dewey

Histoire et travail social : écriture, mythes et récits

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Parution du dossier  „Histoire et travail social : écriture, mythes et récits“ dans le n°28 de la revue Asterion, philosophie, histoire des idées, politique (ENS Editions). 

Alors que les recherches sur l’histoire du travail social se développent et s’élargissent depuis plusieurs années, ce dossier entend examiner de quelles manières plusieurs disciplines peuvent croiser objets et méthodes pour engager un dialogue fécond. Autour des enfants inadaptés et des délinquants des années 50, de la rééducation et de la préservation des jeunes filles entre les années 50 et 70, quelles sont les manières d’aborder et d’analyser les institutions, les législations, les pratiques des professionnels ou les expériences des premiers concernés ? 

 https://journals.openedition.org/asterion/9363 

Nouvelle parution : A l’école du soir. L’éducation du peuple à l’ère des révolutions (1815-1870)

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Nouvelle parution : Carole Christen, A l’école du soir. L’éducation du peuple à l’ère des révolutions (1815-1870), éditions Champ Vallon.

Dans la France du XIXe siècle ouvriers et artisans, après leur longue journée de travail, cherchent à acquérir des connaissances élémentaires ou des savoirs techniques et professionnels. Avant l’institutionnalisation républicaine de l’école par les lois Ferry, l’école du soir se généralise dans cette période (1815-1870) qui voit se transformer en profondeur l’enseignement comme les mondes du travail pendant que s’engage le double mouvement d’élargissement de la souveraineté populaire et d’expansion industrielle.
Les fonctions et les enjeux de ces cours sont multiples : alphabétiser, former, moraliser, acculturer, émanciper les classes laborieuses. L’analyse des discours des promoteurs et fondateurs des cours, l’attention portée aux contenus des enseignements et à leur efficacité, aux représentations et expériences vécues par les enseignants qui les ont organisés et par les auditeurs/élèves-adultes qui les ont suivis permettent de restituer les nombreuses réalités sociales, culturelles et politico-pédagogiques de l’éducation des adultes. Cette dernière et plus largement la question du rapport des milieux populaires à l’instruction et aux savoirs (« légitimes », livresques, « populaires », pratiques, professionnels, etc.) restent aujourd’hui d’une grande actualité.
Certains débats du XIXe siècle sur l’éducation des classes populaires et l’émancipation par le(s) savoir(s) ne sont pas clos.

Nouvelle parution : Le Monde des mathématiques

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Nouvelle parution : P.-M. Menger et P. Verschueren (dir.), Le Monde des mathématiques, Éditions du Seuil (collection « Les Livres du Nouveau Monde »).

Cet ouvrage collectif propose une radiographie socio-historique du champ des mathématiques, le plus abstrait, le plus élitiste et le plus international des mondes savants.

Cet ouvrage entend explorer les rouages de cette science prestigieuse, exigeante et intimidante que sont les mathématiques. Comment les mathématiciens travaillent-ils et sont-ils formés ? Comment leurs idées rivalisent-elles dans l’espace mondial ? Quelle est la valeur du génie et de la communauté scientifique dans l’ethos de la profession ? Pourquoi les femmes y sont-elles encore très minoritaires ? Quels ont été les effets de la réforme des « mathématiques modernes » ? Autant de questions qui permettent d’aborder les spécificités du « monde des mathématiques », structuré – comme l’art ou le sport – par la visée à l’universalité de son langage, la rigueur de son exercice et son incessante créativité.

Nouvelle parution : Routines punitives. Les sanctions du quotidien XIXe-XXe siècle

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Nouvelle parution : Routines punitives. Les sanctions du quotidien XIXe-XXe siècle. Sous la direction de Mathilde Rossigneux-Méheust et Elsa Génard.

Au cachot, privé de sortie, à l’isolement, à l’amende, au pain sec et à l’eau… Nombreuses sont les sanctions qui rythment la vie à la caserne, en prison, à l’usine, en maison de retraite, à l’école, à l’hôpital psychiatrique ou au couvent. Punir serait une dimension essentielle des institutions « disciplinaires » telles que Michel Foucault les a qualifiées.
Le collectif d’historiennes et d’historiens réunis dans cet ouvrage a voulu interroger cette évidence et proposer une histoire sociale des sanctions ordinaires au XIXe et au XXe siècles. Il saisit le moment où la domination devient visible et tangible, où le pouvoir cogne.
Qui punit-on, pour quelles raisons et comment ?
De la qualification des infractions aux répertoires punitifs, des pratiques des punisseurs à l’expérience des punis, des scandales aux tabous, ce livre s’intéresse à la routinisation des sanctions. Il compare leur poids dans le quotidien administratif et leur empreinte sur les trajectoires individuelles. Ce faisant, il ouvre la voie à une histoire commune des institutions militaire, éducative, religieuse, thérapeutique, coercitive et d’assistance.

Nouvelle parution : Sébastien Laffage-Cosnier, L’école rêvée – Le Dr Max Fourestier et la ville de Vanves : promoteurs du sport et de la nature à l’école – 1950-1973 

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Nouvelle parution : Sébastien Laffage-Cosnier, L’école rêvée – Le Dr Max Fourestier et la ville de Vanves : promoteurs du sport et de la nature à l’école – 1950-1973 , Presses Universitaires de Limoges, 2023.

Ancrées dans Les Trente Glorieuses, les innovations scolaires conduites à Vanves par le docteur Max Fourestier sont connues à travers les appellations mi-temps pédagogique et sportif, classe de neige, classe de sieste, classe de forêt ou encore tiers-temps pédagogique. Pour le médecin vanvéen, il s’agit ni plus ni moins de la tentative de mise en place généralisée d’une école rêvée.
Croisant des sources variées et originales, l’étude révèle que le processus inhérent à la renommée de l’œuvre de Max Fourestier tient à quatre facteurs complémentaires : la personnalité et le parcours de vie du créateur, le volontarisme des acteurs locaux et l’identité de la ville de Vanves, l’importance des réseaux et des structures sociales, enfin, la force des médias.
Ce travail articule majoritairement ces quatre logiques explicatives pour comprendre la naissance de ces innovations scolaires d’ envergure internationale en 1950, leur développement entre 1951 et 1967 et, enfin, le ralentissement des mécanismes de leur diffusion au cours du début des années 1970.

Riapertura di un importante archivio scolastico a Milano

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Ha recentemente ripreso la sua attività, presso l’Istituto Comprensivo Francesco Cappelli di Milano, l’Archivio Storico della Scuola elementare all’aperto “Casa del Sole“, interessato, negli anni 2016-2020, dal progetto di recupero e valorizzazione “Archivio scolastico come memoria di comunità”: attraverso un meticoloso lavoro, sono stati riordinati e inventariati i preziosi documenti, ora ricollocati in spazi più idonei alla conservazione e alla consultazione da parte di studiosi e di classi scolastiche.

Sito web dell’archivio: http://www.archiviostoricocasadelsole.it/

La “Casa del Sole”, inizialmente intitolata a Umberto di Savoia, è nata nel 1922 come espressione di quella particolare sensibilità igienica e pedagogica che caratterizzava il capoluogo lombardo a inizio Novecento: concepita secondo criteri sanitari e didattici allora innovativi, ha accolto, fino all’anno scolastico 1978-1979 – quando è stata trasformata da scuola speciale a scuola di quartiere – un migliaio di bambini e ragazzi gracili a rischio di tubercolosi, provenienti da tutti i quartieri della città. Caratterizzata da bei padiglioni immersi in un grande parco dotato di piscina, solarium, oltre a spazi per l’allevamento e l’agricoltura, negli anni del fascismo la “Casa del Sole” è stata ben presto assoggettata ai fini propagandistici del regime, che l’ha ostentata come “fiore all’occhiello” del virtuoso sistema educativo milanese; nei primi anni del secondo dopoguerra la scuola è però rapidamente tornata alla propria impostazione originaria, divenendo un importante centro di sperimentazione di educazione attiva e democratica.

L’Archivio Storico custodisce i documenti prodotti nel periodo 1920-1976, inoltre immagini e una collezione di quaderni, giornali ed elaborati donati da ex alunni ed ex insegnanti. Per le modalità di accesso si invita a consultare sito dell’archivio, nel quale è anche possibile visionare una prima selezione dei documenti presenti.

Revue brésilienne d’histoire de l’éducation

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Revista Brasileira de História da Educação 

The Revista Brasileira de História da Educação [Brazilian History of Education Journal] (RBHE) (e-ISSN 2238-0094) is the official publication of the Sociedade Brasileira de História da Educação [Brazilian History of Education Society] (SBHE). Based in the Universidade Estadual de Maringá [State University of Maringá], the RBHE is an open access journal and has been circulating in national and international academic spheres since 2001. The journal regularly features unpublished articles derived from researches addressing themes associated with the history and the historiography of education. The RBHE has as objectives the wide dissemination of knowledge and the promotion of discussions about different issues surrounding history of education research and teaching, from an interdisciplinary and plural perspective, in theoretical and methodological terms. The periodical also publishes documents, reviews and reading notes, as well as interviews with outstanding national and international personalities. RBHE is indexed in SciELO.

As a qualified periodical, the journal requires a minimum doctoral degree for authors interested in submitting manuscripts. In the case of collective authorship (maximum of 04 authors), at least one of them must have this degree. RBHE accepts articles from authors regardless of their institutional origin.

The texts submitted must be unpublished and must respect the criterion of originality of content.

The manuscript must not contain authorship identification in any part of the text, whether in footnotes, bibliographic reference or ownership of the document.

https://periodicos.uem.br/ojs/index.php/rbhe/index