Nouvelle parution : Guerres en images, images de guerres : l’illustration des conflits en Europe dans les manuels d’Histoire

Dieser Eintrag ist auf Italienisch verfügbar.

Guerres en images, images de guerres est un livre en couleurs de 266 pages, comprenant 213 illustrations et 3 cartes. Il est le fruit d’un colloque international, s’étant tenu peu de temps avant que la crise sanitaire du Covid ne vienne bouleverser le dialogue universitaire, a réuni des chercheurs issus d’un large éventail de pays et de disciplines, afin de débattre des représentations de la guerre dans les manuels scolaires et de la manière dont elles ont contribué à façonner différents récits culturels à l’échelle de l’Europe. Les interventions ont permis de décrypter les caractéristiques de discours politiques en images, que les enfants ont été encouragés à intégrer. Elles ont aussi soulevé les questions inhérentes à la refonte d’une histoire scolaire commune avec pour finalité de forger une véritable identité citoyenne européenne.

L’illustration des conflits dans les manuels d’Histoire et l’iconographie pédagogique en Europe.

Comment un évènement historique, ici un évènement de guerre, peut-il se métamorphoser en récit illustré dans un manuel scolaire ? Au moment où la guerre réapparait sur le continent européen, la thématique développée dans cet ouvrage, prend une tournure toute particulière et vient s’ancrer dans une actualité brûlante…D’aucun ne peut être que rempli d’effroi aujourd’hui devant ce qui reste de certaines villes, rayées de la carte, vidées de ses habitants… Les images véhiculées par les médias montrent des espaces désertés, marqués par les stigmates de l’enfer des bombardements. L’image ici témoigne de la violence des combats, d’une humanité en déshérence, d’un chaos dominé par la terreur du feu : aujourd’hui comme hier l’empreinte de la guerre en image force l’imagination et l’effroi.

Fruit d’un colloque international qui s’est tenu peu de temps avant que la crise sanitaire du Covid ne vienne bouleverser le dialogue universitaire – le colloque International de Saint-Dié-des-Vosges qui s’est tenu les 25, 26 et 27 juin 2019 – cet ouvrage est l’aboutissement d’un travail pluridisciplinaire. Il a réuni des chercheurs issus d’un large éventail de pays et de disciplines, afin de débattre des représentations de la guerre dans les manuels scolaires et de la manière dont elles ont contribué à façonner différents récits culturels à l’échelle de l’Europe. Les contributions permettent de décrypter les caractéristiques de discours politiques en images que les enfants ont été encouragés à intégrer tout au long de leur cursus. Elles soulèvent les questions inhérentes à la refonte d’une histoire scolaire commune avec pour finalité de forger une véritable identité citoyenne européenne. 

Coordonné par deux chercheurs de l’Université de Lorraine, Cédric Prévot, professeur des écoles, doctorant en épistémologie et Denis Morin, maitre de conférences émérite, directeur de recherche, tous deux rattachés au laboratoire Histoires et Cultures de l’Antiquité et du Moyen-Âge, cet ouvrage pose les bases de futures recherches sur le rôle de l’image dans les manuels scolaires et plus généralement sur la didactique de l’Histoire.

Lien vers la publication

Le retour de l’apprentissage au XXe siècle

Dieser Eintrag ist auf Italienisch verfügbar.

Nouvelle parution : Stéphane Lembré, Le retour de l’apprentissage au XXe siècle. Comment la France a adopté l’alternance. Presses des Mines.

Comment expliquer les qualités prêtées aujourd’hui à l’apprentissage ?

Longtemps associé aux corporations et bien plus divers qu’on ne l’a dit, l’apprentissage en entreprise est décrié à mesure que l’industrialisation transforme les mondes du travail et que la fréquentation de l’école devient une norme pour l’éducation des enfants et adolescents. Or, cette voie de formation est désormais jugée positivement, tant pour l’insertion dans l’emploi que pour la qualité de la formation.

Le retour de l’apprentissage expose les rôles respectifs des administrations de l’État, des collectivités, des patrons, des représentants syndicaux. L’enquête aborde les modalités de financement à la recherche des logiques économiques, politiques et sociales de cette grande mutation de l’apprentissage au XXe siècle.

En replaçant le cas de la France dans une perspective internationale, elle propose ainsi une histoire inédite et très présente de l’alternance.

Extrait et informations sur le site de l’éditeur : https://www.pressesdesmines.com/produit/le-retour-de-lapprentissage-au-xxe-siecle/

Internationaliser l’éducation. La France, l’UNESCO et la fin des empires coloniaux en Afrique (1945-1961)

Dieser Eintrag ist auf Italienisch verfügbar.

Nouvelle parution : Damiano MATASCI, Internationaliser l’éducation. La France, l’UNESCO et la fin des empires coloniaux en Afrique (1945-1961). Presses Universitaires du Septentrion.

Pourquoi l’accès au savoir a-t-il constitué l’un des grands enjeux de la décolonisation ? C’est la question à laquelle cet ouvrage se propose de répondre en examinant le processus d’internationalisation de la politique éducative française en Afrique subsaharienne entre 1945 et 1961. Fondée sur une riche documentation archivistique, cette enquête met en lumière les relations qui se tissent entre la France, les autres puissances coloniales européennes et l’UNESCO, offrant une plongée unique au cœur des visions contrastées du développement et de la coopération internationale qui émergent au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Le livre retrace plus particulièrement les échanges et les rivalités qui accompagnent l’élaboration de nouveaux paradigmes – en particulier l’éducation de base – et analyse de manière détaillée leur mise en application en Afrique occidentale et équatoriale française. Il dévoile enfin les multiples reconfigurations qui s’opèrent au moment des indépendances, fournissant un éclairage inédit sur la genèse de l’aide au développement.

Lien vers la présentation

Lien vers l’Open Edition Books

Le maître d’école du village, au temps des Lumières et de la Révolution

Dieser Eintrag ist auf Italienisch verfügbar.

Nouvelle parution : Côme SIMIEN, Le maître d’école du village, au temps des Lumières et de la Révolution.

Avec la Révolution, l’école reçoit pour mission de former les futurs citoyens. L’idéal est celui d’une régénération des individus et de la société. Sur le terrain, la mise en œuvre de cette ambition s’avère complexe, parfois paradoxale. À la fin des années 1790, le dualisme scolaire public-privé s’instaure. Rapidement, les écoles privées l’emportent sur les écoles espérées par la République.
C’est dans le monde rural, moins étudié par les historiens, que se joue principalement ce rejet de l’enseignement public. Régie par les communautés villageoises, l’école s’inscrit au cœur de la vie locale tout autant qu’au centre des résistances opposées aux prétentions des pouvoirs extérieurs. En ce sens, elle est un lieu d’observation privilégié de la rencontre du temps long du social et du temps court du surgissement révolutionnaire. En s’intéressant à la figure des maîtres dans les campagnes du siècle des Lumières et de la Révolution, Côme Simien réussit à démêler, dans une enquête affranchie des discours normatifs, cette grande énigme scolaire de la Révolution française.

Lien vers la publication

Circulations en éducation  Acteurs, modèles, institutions (XIXe‑XXe siècle)

Dieser Eintrag ist auf Italienisch verfügbar.

Nouvelle parution : Circulations en éducation  Acteurs, modèles, institutions (XIXe‑XXe siècle). Renaud d’Enfert, Frédéric Mole et Marie Vergnon (dir.).

Comment les conceptions éducatives se sont-elles diffusées sous forme de savoirs ou de pratiques ? Comment ont-elles été discutées, interprétées, adaptées ou détournées ? Comment les acteurs, individuels ou collectifs, se les sont-ils appropriées ? À partir de cas très divers – qu’ils soient représentatifs d’un mouvement général ou remarquables par leur originalité ou leur marginalité –, les études historiques rassemblées dans cet ouvrage offrent un panorama apprpofondi des processus d’échanges et de circulation des modèles, des pratiques et des acteurs en éducation.

Lien vers la publication

Circulations nationales et internationales des acteurs, savoirs et modèles en éducation (XIXe-XXe siècles)

Dieser Eintrag ist auf Italienisch verfügbar.

 Parution du dernier numéro de la revue Recherches en éducation(n° 50, janvier 2023). Ce numéro contient un dossier consacré aux „Circulations nationales et internationales des acteurs, savoirs et modèles en éducation (XIXe-XXe siècles)“ coordonné par Sébastien-Akira Alix et Pierre Kahn.

L’histoire transnationale connaît depuis trois décennies un essor important. Privilégiant l’étude des processus d’interconnexions qui transcendent les frontières nationales, cette approche offre des perspectives nouvelles de recherches contribuant à la mise en relief d’un espace transnational qui déborde et échappe aux échelles et points de vue locaux et nationaux, tout en interagissant avec eux. S’inscrivant dans la lignée de ce courant historiographique, le présent dossier entend analyser, dans une perspective historique, les circulations nationales et internationales d’acteurs, de savoirs et de modèles en éducation à partir d’études de cas aux XIXe et XXe siècles. Il propose également une note de synthèse des principaux travaux historiques consacrés aux circulations transnationales et transatlantiques en éducation à l’époque contemporaine.

https://journals.openedition.org/ree/11436

Nouvelle parution : Connecting History of Education. Redes globales de comunicación y colaboración científicas

Dieser Eintrag ist auf Italienisch verfügbar.

Parution de l’ouvrage Connecting History of Educatión. Redes globales de comunicación y colaboración científicas, coordonné par Hernández, JL; Cagnolati, A.; y Payà, A.

Cet ouvrage présente une étude détaillée sur les revues et sociétés savantes en histoire de l’éducation, ainsi que sur le comportement de la communauté scientifique en matière de : intérêts de recherche, formes de collaboration internationale, langues de communication scientifique , la gestion des politiques éditoriales ou des formulaires pour comprendre le service communautaire, entre autres.

https://editorial.tirant.com/es/libro/connecting-history-of-education-redes-globales-de-comunicacion-y-colaboracion-cientificas-andres-paya-rico-9788419376329

Nouvelle parution „Education populaire : engagement, médiation, transmission (XIXe-XXIe siècles)

Dieser Eintrag ist auf Französisch verfügbar.

Nouvelle parution „Éducation populaire : engagement, médiation, transmission (XIXe-XXIe siècles)„, Jean-Charles Buttier, Clothilde Roullier et Agnès Sandras  (dir.).

En 2019 et en 2020, les Archives nationales se sont engagées dans un programme de recherche consacré à l’histoire et à l’actualité de l’éducation populaire, en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France (BnF), le Fonds de coopération de la jeunesse et de l’éducation populaire (Fonjep) ainsi que les universités de Paris-8, Paris-Nanterre et Tours. Le programme, intitulé Éducation populaire : engagement, médiation, transmission (xixexxie siècles), a bénéficié du soutien de la Comue Université Paris Lumières. Il a pris la suite d’une initiative de la BnF, qui avait, en 2018, organisé un colloque et des ateliers sur cette même thématique, en collaboration avec les Archives nationales et le Fonjep. Le présent ouvrage est le résultat de ces travaux.

Vers l’ouvrage

Annonce de parution : Les femmes à la conquête de l’Université (1870-1940).

Dieser Eintrag ist auf Französisch verfügbar.

Amélie Puche, Les femmes à la conquête de l’Université (1870-1940). L’Harmattan.

Aujourd’hui, la répartition des étudiants et des étudiantes dans les différentes filières universitaires en France est inégale en fonction du genre. Cet ouvrage met en lumière les origines de ce phénomène grâce à l’exploration des premiers temps de la féminisation de l’université en France. Dans les dernières années du Second empire et les premiers temps de la Troisième république, les femmes investissent un milieu universitaire jusqu’ici exclusivement masculin. Les résistances sont nombreuses, la société les considérant comme inaptes aux études. Pourtant elles s’imposent progressivement et deviennent des figures incontournables des facultés, conquérant les diplômes ainsi que les emplois sur lesquels ils débouchent. Une étude remarquable des origines et du quotidien de ce nouveau personnage des amphithéâtres : l’étudiante. Cet ouvrage est lauréat du Prix scientifique L’Harmattan.

https://www.editions-harmattan.fr/livre-les_femmes_a_la_conquete_de_l_universite_1870_1940_amelie_puche-9782343250113-73338.html

Annonce de parution : Le privilège d’une éducation transnationale. Sociologie historique du baccalauréat international.

Dieser Eintrag ist auf Französisch verfügbar.

Leonora Dugonjic-Rodwin (éds.). Le privilège d’une éducation transnationale. Sociologie historique du baccalauréat international.

Comment intériorise-t-on des normes et des valeurs qui nous sont extérieures ? Comment des processus sociohistoriques sont-ils incarnés par des individus et des institutions ? Posant ces questions fondamentales de la sociologie à un terrain difficile d’accès et des archives inédites, ce livre nous rappelle que l’objet sociologique est conquis plutôt que donné et inséparable de la reconstruction de son histoire. L’auteure y interroge l’internationalisme politique à travers le prisme de l’éducation. Comment le qualificatif « international », qui désignait depuis le milieu du xixe siècle les relations entre des États-nations, est-il venu à désigner dans l’entre-deux guerres une « mentalité » spécifique et l’intériorité même de certains individus ainsi symboliquement séparés de tous les autres ? Comment s’est construite la légitimité des écoles dites internationales ? Comment expliquer leur élitisme ?

L’auteure répond à ces questions à partir du cas du baccalauréat international, diplôme privé de fin d’études secondaires chapeauté par une organisation à but non lucratif. C’est en examinant la construction sociohistorique des normes unifiant des lycées à l’échelle intercontinentale, au-delà de la diversité prônée, qu’elle offre des pistes pour expliquer leurs configurations actuelles. Ce livre offre une analyse inédite de ce que veut dire « être international » aujourd’hui.

Publié avec le soutien du Fonds national suisse de la recherche scientifique.

Voir la publication

Annonce de parution : Anne-Marie Chartier, L’école et l’écriture obligatoire

Dieser Eintrag ist auf Französisch verfügbar.

L’enseignement de la lecture est jalonné de polémiques et de débats enflammés, au contraire de celui de l’écriture, territoire bien plus calme. Situation paradoxale : tant que les débutants apprennent à lire en apprenant à écrire (tracer des lettres, copier, rédiger), l’écriture est perçue comme un savoir savant, prérogative des clercs et des marchands. Or, cet apprentissage réservé à une élite se trouve séparé de celui de la lecture que l’imprimerie rend accessible au plus grand nombre. Comment s’est inventée la pédagogie de masse qui a rendu d’abord la lecture (de l’imprimé) obligatoire ? Quelles mutations affectent l’écriture, quand les claviers chassent les stylos ? Pour comprendre cette histoire et ses enjeux contemporains, Anne-Marie Chartier refait le parcours des écritures scolaires en faisant dialoguer des sources considérables (cahiers de classe, témoignages historiques, souvenirs littéraires). Elle montre comment les maîtres des écoles paroissiales, communales, publiques, confrontés à des situations « impensables » pour la génération d’avant, ont inventé, adapté, transformé la panoplie des procédés hérités pour faire entrer tous les écoliers en écriture.

Normes, disciplines et manuels scolaires

Parution de l’ouvrage „Normes, disciplines et manuels scolaires“. Sous la direction de Sylvain Wagnon.

Le manuel scolaire est un outil majeur et incontournable de l’enseignement actuel. Témoin de son temps, enjeu politique, économique et culturel, il est révélateur des mutations et des évolutions de nos systèmes éducatifs. Cet ouvrage analyse les liens entre les manuels scolaires, les savoirs enseignés, les normes disciplinaires et la forme scolaire. Chaque chapitre explore à la fois l’histoire et l’actualité des différentes disciplines scolaires par le prisme du manuel scolaire.
Grâce à des analyses renouvelées et pluridisciplinaires, cet ouvrage précise l’importance du manuel en tant qu’interface incontournable de l’acte éducatif et élément constitutif d’une culture scolaire. Au fil des contributions issues des plus récentes recherches françaises et suisses, le manuel apparait ainsi comme vecteur de connaissances, de concepts et de valeurs, mais aussi et avant tout interprétation des programmes officiels. 
L’étude des liens entre les manuels scolaires et l’évolution de la forme scolaire permet de mettre en évidence les influences des divers acteurs, leurs interactions et les transferts culturels liés à la production des manuels, ainsi que leurs effets sur la constitution des disciplines. Grâce à cette étude novatrice des relations entre les normes, les disciplines et les manuels scolaires, cet ouvrage propose une réflexion globale sur l’enseignement, son histoire, son présent et ses perspectives.

lien vers l’ouvrage

Garçons & filles en apprentissage – Représentations, transformations, variations

Parution de l’ouvrage „Garçons & filles en apprentissage. Représentations, transformations, variations“. Sous la direction de Prisca Kergoat et Dominique Maillard.

Si l’apprenti est sans doute la plus ancienne figure du jeune travailleur et de la jeune travailleuse, l’histoire sociale de ce groupe reste encore en construction. L’importance des enjeux économiques et politiques de l’apprentissage a eu tendance à favoriser des analyses centrées sur les dimensions institutionnelles et leurs évolutions, laissant dans l’ombre les réalités sociales des publics concernés.

lien vers l’ouvrage

James Guillaume – l’émancipation par les savoirs

 Parution de l’ouvrage collectif coordonné par Jean Charles Buttier, Charles Heimberg et Nora Köhler „James Guillaume – l’émancipation par les savoirs“.

James Guillaume (1844-1916) est connu par sa collaboration avec Michel Bakounine et son livre en quatre tomes L’Internationale. Documents et Souvenirs (1864-1878). Mais on connaît mal son action et son influence en pédagogie. Actif dans de nombreux réseaux politiques et pédagogiques, étroitement lié à Ferdinand Buisson, haut responsable du ministère de l’Éducation nationale en France, James Guillaume part de Suisse pour Paris le let mai 1878. C’est une rupture car il n’occupe plus de position politique de premier plan. Nous postulons une continuité entre son militantisme politique et pédagogique. L’enjeu de ce colloque sur « James Guillaume l’émancipation par les savoirs » est de montrer qu’il a été un penseur et un acteur majeur dans ce domaine au tournant des XIXe et XXe siècles, tout en restant dans l’ombre. Son parcours intellectuel éclaire la diversité des formes de son engagement, puisqu’il a milité pour le syndicalisme révolutionnaire dans les premières décennies du XXe siècle, tout en participant à la publication de sources historiques dont il rendait compte lors de séances d’universités populaires. Ce colloque, organisé par l’université de Genève en novembre 2016, invite à reconstituer les réseaux intellectuels politiques et pédagogiques au sein desquels il s’est inséré. James Guillaume s’est trouvé à la rencontre entre les milieux républicains et les milieux libertaires, étroitement lié à l’élaboration des outils théoriques qui ont accompagné la mise en place de l’école primaire gratuite, laïque et obligatoire en France. Ce portrait à plusieurs voix est un point d’entrée dans une époque, traversée par les échanges autour de la question de l’émancipation. Au sein de ce mouvement d’intense activité intellectuelle, James Guillaume a servi de passeur : entre la Suisse et la France, entre la politique et la pédagogie ou encore entre l’histoire de la Révolution française et le présent de la Troisième République. La vie et l’oeuvre de ce penseur et praticien de l’engagement politico-pédagogique conduisent à accorder une large place à une réflexion sur l’actualité de cette vision libertaire de l’école en ce début de XXIe siècle, en France, en Suisse et ailleurs.

https://editionsnoiretrouge.com/index.php?route=product/product&product_id=89

L’école dans et avec la nature

Nouvelle parution – Corine Martel et Sylvain Wagnon, L’école dans et avec la nature. La révolution pédagogique du XXIe siècle. Coll. pédagogies, ESF, 2022.

À la jeune Isabelle qui, dans la pièce de Jean Giraudoux Intermezzo (1933), a décidé de faire classe dehors, l’inspecteur explique doctement que « le plafond, dans l’enseignement, doit être compris de façon à faire ressortir la taille de l’adulte vis-à-vis de l’enfant. Un maître qui adopte le plein air avoue qu’il est plus petit que l’arbre, moins corpulent que le boeuf, moins mobile que l’abeille ; il sacrifie ainsi la meilleure preuve de sa dignité. » Or, Corine Martel et Sylvain Wagnon nous montrent précisément ici le contraire : enseigner dans la nature, faire entrer la nature dans l’école, accompagner l’élève dans la découverte du monde extérieur, le mettre en situation de l’observer et de le décrire, de faire des hypothèses et d’expérimenter, de comprendre la solidarité profonde qui unit les humains et la planète, c’est conférer au professeur d’aujourd’hui une mission essentielle : permettre à la génération qui vient de donner un avenir à son futur.

Certes, les tentatives pour éduquer dans et avec la nature ne datent pas d’aujourd’hui. Les auteurs expliquent qu’il s’agit d’une tradition pédagogique qui, de Rousseau à l’Éducation nouvelle, de classes-promenades aux Forests Schools, a largement démontré sa fécondité. Mais ils nous disent aussi que ce qui était utile hier devient aujourd’hui urgent pour former les citoyens de demain.

Certes, on a pu croire parfois, avec beaucoup de naïveté, que « la reconnexion » avec la nature s’opérait spontanément et résolvait miraculeusement tous les problèmes. Les auteurs démontrent que cela requiert, au contraire, une réflexion didactique dont ils nous livrent précisément les clés. Pour faire ses premiers pas comme pour mener des projets collectifs sur le long terme. Pour repenser son enseignement de manière à la fois vivante et rigoureuse.

(Résumé de l’ouvrage fait par P. Meirieu et tiré de https://www.esf-scienceshumaines.fr/accueil/400-lecole-dans-et-avec-la-nature.html)

Buchreihe „Historische Bildungsforschung“

Die im Chronos-Verlag erscheinende Buchreihe „Historische Bildungsforschung“ (Hrsg. Patrick Bühler, Lucien Criblez, Claudia Crotti und Andreas Hoffmann-Ocon) wurde im Jahr 2021 um drei neue Bände erweitert.

https://www.chronos-verlag.ch/reihen/2301

Erschienen sind:

Lukas Höhener: Pädagogen in der Politik. Netzwerke der Curriculumforschung in der Schweiz, 1968–1986

Mirjam Staub: Betreuung – Erziehung – Bildung. Die Anfänge der Horte für Schulkinder in der Schweiz, 1880–1930

Susanne Ender: Bildungsstandardisierung im politisch-administrativen Kontext. Eine Analyse des Diskurses auf internationaler Ebene und in der Schweiz seit Ende der 1980er-Jahre

Le Bureau international d’éducation, matrice de l’internationalisme éducatif

Nouvelle parution: Rita Hofstetter & ERHISE (Ed), Le Bureau international d’éducation, matrice de l’internationalisme éducatif (premier 20e siècle): pour une charte des aspirations mondiales en matière éducative, Bruxelles, Peter Lang.

„Cet ouvrage retrace la sociogenèse de l’internationalisme éducatif durant le premier 20e siècle à partir de l’une de ses matrices, le Bureau international d’éducation (BIE). Créé à Genève par l’Institut Rousseau, en 1925, pour construire la paix par la science et l’éducation, ce Bureau se conçoit d’abord comme caisse de résonance des mouvements réformistes ; dès 1929, sous la direction de Jean Piaget, le BIE devient la première institution intergouvernementale en éducation puis lie ses destinées à celles de l’Unesco en 1952, dont il constitue un organe précurseur.
L’ouvrage s’attache à montrer comment le BIE tente de rallier tous les États de la planète, pour construire une charte des aspirations mondiales de l’instruction publique. Il témoigne des causes promues et négociées, non sans résistances : droit des populations juvéniles – même les plus vulnérables – à une pédagogie adaptée et à une large culture ; justice scolaire, corolaire de la justice sociale ; éducation à la paix et à l’esprit critique ; amélioration des conditions de travail et de formation des enseignants.
Tout en élargissant l’empan de ses partenaires et de son audience, le BIE bute sur de substantielles contradictions. Comment asseoir sa légitimité sans renforcer les rivalités avec les organisations investissant elles aussi l’enfance d’une puissance rédemptrice ? Comment appliquer à l’éducation les méthodes de la coopération internationale, alors que l’école demeure la chasse gardée des nations? Comment courtiser simultanément des gouvernements qui incarnent la démocratie et des États-nations aux régimes autoritaires, sans déroger aux principes de neutralité et pacifisme? Quel mode opératoire instituer pour préserver les Conférences du BIE des interférences politiques qui s’exacerbent en ces décennies de tous les excès?
Grâce aux riches archives dépouillées, cet ouvrage permet, pour la première fois, d’accéder aux coulisses des négociations menées au sein du BIE et met en lumière les défis auxquels se confrontent, aujourd’hui encore, nombre d’organisations internationales.“

https://www.peterlang.com/document/1114406

La famille, l’école, l’État

Nouvelle parution : Pierre Caspard, La famille, l’école, l’Etat. Un modèle helvétique, XVIIe-XIXe siècles, Bern, Peter Lang.

Dans les régions développées de l’Occident moderne, les parents ont été nombreux à vouloir assurer à leurs enfants, garçons et filles, une bonne maîtrise de leur langue, parlée, lue et écrite. Les raisons qui étaient les leurs, les moyens qu’ils se sont donnés, les résultats qu’ils ont atteints, font l’objet du présent livre. 

Le contexte régional observé est celui de l’actuel canton suisse de Neuchâtel. Les principes, valeurs et intérêts qui motivaient ses paysans, artisans, ouvriers, commerçants, petits notables, à instruire ou faire instruire leurs enfants, se donnent à voir dans leurs écrits personnels, mais aussi dans les programmes de leurs écoles, dont ils décidaient collectivement, dans un contexte de démocratie directe exercée au niveau communal. 

Par cette pratique de la démocratie directe, le pays de Neuchâtel appartient au monde helvétique. Socialement et culturellement, il est proche aussi d’autres régions de l’Occident développé. Le livre propose diverses comparaisons avec la France mais invite, plus largement, à une réflexion sur les politiques d’instruction menées par des acteurs localement situés, avant que les États nationaux ne privilégient une scolarisation généralisée sous leur contrôle, dans le courant du XIXe siècle.

https://www.peterlang.com/document/1147822