Ces femmes qui comptent. Le genre de l’enseignement commercial en France au XIXe siècle

Nouvelle parution : Marianne Thivend, Ces femmes qui comptent. Le genre de l’enseignement commercial en France au XIXe siècle, Presses Universitaires de Lyon, 2024.

Les femmes ont toujours travaillé. Ainsi au XIXe siècle, elles sont présentes partout dans la sphère commerciale. Elles gèrent des manufactures, tiennent les comptes et s’occupent de la clientèle d’ateliers, de commerces de gros ou de détail. Elles sont épouses de, filles de ou veuves, mais aussi indépendantes et employées. Partenaires de l’économie familiale ou salariées, ces femmes qui comptent ont-elles été formées ? 

A la fin du XIXe siècle, la nécessité d’orienter les filles des petites classes moyennes vers une formation puis un métier est progressivement acceptée, notamment dans le domaine de la comptabilité et du commerce. Cette première connexion entre formation et travail pour les femmes doit beaucoup à quelques pionnières qui ont négocié pour qu’une place soit faite aux filles dans un enseignement technique en cours de fabrication et alors pensé pour les garçons. À partir d’approches locales sur l’ensemble du territoire national ainsi que des parcours biographiques d’Élise Luquin et de Marguerite Malmanche, l’ouvrage retrace l’émergence puis l’institutionnalisation des formations commerciales pour les filles et les femmes lors de la Seconde moitié du XIXe siècle. Il met en avant les objectifs ambivalents des formations alors mises en place, entre le développement de l’agentivité économique et sociale des femmes et leur assignation aux positions subalternes des métiers de la comptabilité.

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